Mais cette année encore, nous étions au Laos, proche de seulement 100 km à vol d’oiseau de Hué..
Et nous sommes passés par Tad Lo, une cascade bien jolie.. mais le clou de spectacle ici sont les 2 élèphants qui prennent leur bain deux fois par jour, pour le plus grand bonheur des quelques touristes qui résident au resort ou autour (accès libre). Un spectacle fantastique, bien rare de nos jours.. On ne se lasse pas de les regarder, ou même de les toucher car ils sont très familiers. A ne pas manquer si vous voyager au sud laos !
Le bain des éléphants en video :
A propos des éléphants, le dernier Empereur Bao Dai racontait, dans son livre-mémoire « Le Dragon d’Annam », les faits suivants :
« J’éprouve pour les éléphants une tendresse toute particulière. Peu d’animaux sont aussi passionnants que ces gros mammifères à observer en liberté. Généralement, ils se déplacent en troupeau et contrairement à ce que l’on raconte, c’est presque toujours une femelle adulte qui le conduit.
L’éléphant ne vit guère au-delà de soixante-dix ans. Lorsqu’il est vieux et commence à devenir une charge pour les autres, il se sépare de lui-même du troupeau. Ces solitaires deviennent hargneux. Chez cet animal, la vieillesse s’accompagne assez souvent d’une paralysie progressive de la trompe. Or cet organe particulièrement sensible est indispensable à l’éléphant pour assurer sa nourriture. Un éléphant adulte consomme environ cinq cents kilos d’herbes et de fourrage par jour. Finalement, l’animal recherche un point d’eau, et s’allonge dans la boue espérant trouver dans la fraîcheur de l’humidité un apaisement à ses souffrances. Mais incapable de se relever, n’arrivant plus à se nourrir, il meurt au bout de quelques jours. Sa dépouille sera rapidement dévorée par les carnassiers et les charognards de toute taille. Quant à la carcasse de l’éléphant, en raison d’une mauvaise calcification elle se décompose très vite. Bientôt, du seigneur de la forêt il ne subsistera plus que les défenses. Pour peu que la scène se soit répétée plusieurs fois aux abords du même marécage et que celui-ci, par suite d’un déplacement de cours d’eau, se soit desséché, voilà comment a pu naître la légende des « cimetières d’éléphants ». [..]. En tout cas, personnellement, je n’en ai jamais vu. En revanche, j’ai connu un garde forestier qui avait vu la fameuse danse des éléphants racontée par Kipling et j’ai souvent entendu parler d’étranges phénomènes auxquels donne lieu la mort des éléphants.
Je suis convaincu que si l’on ne peut affirmer que cet animal, doté d’une mémoire et d’une intelligence assez extraordinaires, possède une connaissance particulière de la mort, il en a une notion certaine, très rare, même chez les animaux supérieurs. Il existe, en Annam, un temple des éléphants. Jadis, les éléphants de combat tués à la guerre, recevaient des titres, l’un d’eux avait été nommé duc. Après leur mort, on leur élevait des stèles pour conserver et honorer leur mémoire. »