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Philippines: les rizières de Batad

Voilà un endroit qui mérite le voyage ! le village de Batad, au coeur des rizières en terrasses..

Ici, on est (presque) au bout du monde… Il faut 1 heure de side car ou de jeep depuis Banaue, puis 2 bonnes heures à pied, sur un terrain hostile ! S’équiper léger ! Et puis le spectacle s’ouvre à vous !

Ces rizières ont été crées il y a plus de 2000 ans…. Elles sont toujours en exploitation. Mais la surface en culture est en réalité assez faible, et à peine suffisant pour nourrir les gens du village.

Une ou deux récoltes par an, suivant la nature du riz cultivé.

Peu de touristes viennent jusqu’ici et les plus courageux sont les coréens, et les occidentaux. Les français sont numéro 3 au classement! Les guest-houses offrent des vues superbes sur les rizières.. L’électricité n’est là que depuis quelques années, avec de nombreuses coupures. C’est ici le grand calme ! Le tourisme permet de faire vivre quelques guides, les masseuses, et quelques guest houses. Aucune route ne vient jusqu’ici, donc tout se mérite!

Les rizières, au début du mois de juillet (saison des pluies)

L’habitat traditionnel se compose de paillotes, l’une pour les parents, qui sert aussi pour le stockage du riz, de cuisine et de salle à manger. A quelques mètres, une autre paillote qui sert de chambre pour le reste de la famille. Ces dernières années, on a remplace les toits de chaume par de la tôle ondulée. C’est hélas moins esthétique, mais plus pratique (moins cher, moins de risque d’incendie..). En été, cela se transforme en fournaise pour ceux qui y habitent! Une association locale a prévu de peindre les toits pour faire un peu plus discret…

Habitat traditionnel:

Parfois les fleurs servent à délimiter les rizières. Seuls les 2 ainés se partagent la propriété des parents, entraînant une diminution des surfaces par personne. Les autres enfants doivent aller travailler à la ville, car ils n’ont droit à rien…

A proximité de Batad, une cascade. L’eau ne manque pas ici, et permet d’irriguer toutes les rizières. L’eau n’est pas froide ici..et l’on peut profiter de la cascade pour se rafaichir..

Une visite d’une journée à Batad, comme le proposent certaines agences à Banaue, est trop courte. Il faut au moins passer une nuit sur place. Le mieux est de faire un parcours itinérant, avec un guide, de Banaue jusqu’à Batad ou continuer plus loin si l’on dispose de plusieurs jours. A noter qu’il y a aussi d’autres rizières en terrasse un peu partout dans le nord des Philippines.

Retrouvez plus de photos sur ma page Facebook (ouvert à tous):

http://www.connect.facebook.com/media/set/?set=a.204511639600163.71141.100001239857341&type=1&l=5678363282

Philippines: les rizières en terrasses de Banaue

Cap au nord des Philippines vers Banaue… C’est dans cette région que se trouvent des paysages sublimes, déclarés patrimoine de l’humanité par l’Unesco.


Autour de Banaue

La petite ville de Banaue, qui permet d’apprécier les nombreuses riziéres en terrasse à proximité immédiate (à pied). Cela peut être aussi le point de départ de trekking itinérant de plusieurs jours.

La ville de Banaue n’a pas de charme particulier, mais c’est le point central de la région, et un lieu bien desservi par les bus de Baguio ou Manille. Pour ma part, j’ai pris le bus de Baguio, en journée, car la vue y est spectaculaire… et le retour vers Manille par un bus de nuit, plus rapide.

Moyens de transport locaux… Les routes, surtout à la saison des pluies sont très mauvaises… mais les side cars passent presque partout… après, ou en cas de routes impraticables, en raison d’ éboulements par exemple, il ne vous reste que vos jambes..

On voyage aussi sur le toit des jeeps locales..

(toutes les photos des rizières ont été prises au début juillet)

Ile de Cebu

Voici encore quelques photos de l’arrière pays de la ville de Cebu. Si la ville ne présente que peu d’intérêt esthétique (voir mon autre article), la région est magnifique et donne l’occasion de faire de superbes ballades en moto…


Les couleurs après l’orage sont superbes, la végétation luxuriante, les routes agréables et tranquilles…

Pas grand monde dans les campagnes mais cela ne signifie pas toujours repos assuré.. dans un petit village, vous pouvez avoir une sono de karaoke à réveiller les morts !

Les combats de coqs, c’est une véritable industrie.. cela entretient de vastes « fermes » d’élevage…

Des cahutes disséminées ici et là, toujours entourées de nombreuses fleurs.. Aux Philippines, les fleurs sont à la campagne, pas dans les villes !

Culture de fleurs, un peu partout sur l’île…

Autre paysage bucolique..

Une expérience inoubliable…

Apprendre l’anglais pendant plusieurs mois aux Philippines fut une formidable expérience humaine. Nouer des relations d’amitié avec les professeurs Philippins et les étudiants venus des quatre coins du monde, dans des relations simples et sincères, c’est certainement l’une des plus belles pages de ma vie.
Ce fut aussi la découverte de Facebook, un formidable « accélérateur de vie sociale ». Nouer des relations devient un jeu d’enfant. Plus besoin d’échanger des adresses e-mails, il suffit de cliquer sur les photos de vos amis. Communiquer, échanger des photos, partager vos opinions, dialoguer en direct, organiser des sorties, garder le contact, tout devient simple….
Après cette expérience, les étudiants repartent dans leurs pays d’origine avec beaucoup de nostalgie. C’est probablement le même effet que pour les programmes Erasmus, aux différences prés de l’hétérogénéité des publics et de la langue anglaise comme seul point commun. Je recommande à tous de vivre cette expérience inoubliable.

Mes profs, lors d’une soirée..

quelques amies.. vietnam, japon, corée du sud, des nationalités diverses

Une ville des Philippines : Cebu

Cebu est la ville la plus moche de toutes les villes que j’ai parcourues en Asie.
Mais la plupart des touristes asiatiques qui viennent ici ne s’en apercoivent même pas. Car ils ne se déplacent qu’en taxi, passant d’un centre commercial à un autre. Ces immenses « mall » sont, il est vrai, bien conçus, et l’on peut y rester pendant des heures sans se lasser. Citons Ayala Mall, construit autour d’un jardin agréable, qui dispose de nombreux restaurants et boutiques plus ou moins luxieuses. Et bien sur SM, avec ces centaines de commerces, principalement des enseignes locales, mais aussi des salles de cinéma (dont 3D), des restaurants et food courts …. Tous y est très bon marché (5 à 10 usd pour un bon repas).

Le reste de la ville est un ensemble disparate de docks, de friches industrielles, de quartiers plus ou moins minables, de bidonvilles plus ou moins aboutis. En général, les odeurs sont fortes et dans certains coins, c’est franchement la nausée…
Les commerces indivuels n’ont plus la côte, en raison de l’insécurité ambiante, plus supposée que réelle. Seuls les centres commerciaux sont des ilôts de tranquillité, et c’est pour cela qu’on les voit fleurir un peu partout.

Le soir, de nombreux endroits existent pour sortir, en plus du casino. On y boit plus qu’on y danse.

Cebu est aussi une ville colonisée par les coréens. Plus de 20.000 d’entre eux vivent, étudient ou travaillent ici, essentiellement à travers une multitude d’activités modestes (restaurants, école de langues, activités touristiques, écoles privées…). Ces coréens cherchent à fuir le rythme qu’on leur impose dans leur pays, et sont heureux de profiter un peu plus de la vie ici…

La ville se développe, non pas via une rénovation urbaine, mais par extension, notamment sur des terrains conquis sur la mer. Espérons que les terrains qui sont actuellement vendus par la ville serviront à rénonver les anciens quartiers et éliminer les bidonvilles.

En plus des vestiges du passé (maisons espagnoles), on peut observer la ville des collines environnantes (« Tops »). C’est une ballade sympa à faire en moto taxi.

Miroir aux alouettes: devenir infirmière …

Beaucoup de jeunes Philippines s’engagent dans des études d’infirmières, avec l’espoir de décrocher à l’issue un travail à l’étranger. Hélas, les rêves du départ se transforment vite en désillusion…
D’abord parce que la demande d’infirmières Philippines dépend complètement du bon vouloir des pays de destination. La chute drastique des postes offerts depuis 2 ans a obligé les jeunes diplômés (3 ans d’étude) a se reconvertir.
Ceux qui s’accrochent doivent faire une année de stage en hôpital. Sans relation, vous ne pourrez pas y accéder. Cerise sur le gâteau, votre année de stage sera non rémunérée…. En réalité, il faut payer pour pouvoir obtenir une place de stagiaire..

Sarah, en stage depuis 1 an dans un hôpital de Cebu, non rémunérée

Pour celles qui décrochent un poste localement, les salaires de départ sont faibles, de l’ordre de 7 à 8000 pesos, soit 120 euros environ par mois.

Dans l’école d’anglais où je suis, la plupart des profs ont des qualifications d’infirmières. Cela ne les empêche pas d’être d’excellents profs, mais beaucoup sont amers et critiques vis à vis de ceux qui les ont poussés à faire ces études…