Catégorie «Voyages»

Découvrir Hué avec un couple franco-vietnamien

Vous voulez découvrir Hué ? Si vous voulez comprendre le Vietnam d’aujourd’hui ou si vous êtes intéressé par l’un de mes thèmes de prédilections comme la culture locale, la période coloniale, l’histoire (hormis la guerre), l’architecture ou même le catholicisme, je peux vous aider à découvrir la ville et échanger avec vous. Attention, les étrangers ne peuvent être guides touristiques au Vietnam, il ne s’agit donc pas de visites guidées. Mais une ballade ou une simple rencontre avec un français passionné, marié à une vietnamienne et vivant à hué depuis plus de 10 ans. Envoyez-moi un email pour plus de précisions avec vos centres d’intérêt. Voyageurs individuels bienvenus car c’est plus facile pour la moto..

Et si vous voulez simplement en savoir plus sur notre vie ici et sur la culture locale, alors rencontrons nous au cours d’un repas.. Ma femme, de Hué depuis toujours et parlant bien français, et moi-même seront heureux de partager avec vous nos connaissances.

N’hésitez à nous contacter !

La magie des rizières en terrasse de Pu Luong

Pu Luong est un village situé à une centaine de kilomètres des villes de Thanh Hoa, Ninh Binh ou même Hanoi. Sa beauté réside dans de magnifiques rizières en terrasse situées au milieu de nombreux pics karstiques.. C’est pourquoi on parle de Pu Luong comme la « baie d’Halong terrestre des rizières ». Cerise sur le gâteau, Pu Luong est un territoire occupé par la minorité ethnique des Thai Noirs dont les maisons sont toutes sur pilotis… De quoi ravir les photographes et les amoureux de la nature..

Totalement inconnue du grand public il y a encore 5-6 ans, cette zone est sortie de l’ombre grâce à l’implantation d’un resort qui en a fait la promotion. Google Earth permet de découvrir l’étendue des rizières du ciel…

De notre coté, nous avons loué une moto à Ninh Binh et nous sommes allés à Pu Luong par les petites routes. Le trajet est magnifique mais nécessite un copilote armé d’un bon gps ! La route directe, que nous avons prise au retour, est rapide mais n’offre aucun intérêt particulier.
Après le pont qui passe sur le Song Ma, la route de Pu Luong offre une vingtaine de kilomètres très bucoliques, traversant des villages traditionnels Thai. La zone des rizières s’étend au moins sur 20km de long.

La grosse erreur serait de croire que nous sommes en altitude à Pu Luong. En fait, si les montagnes karstiques sont hautes, jusqu’à 1700 m d’altitude, la zone de Pu Luong est entre 100 et 400 mètres d’altitude. On ne vient pas ici pour trouver le frais en saison chaude, hélas… A notre passage, il faisait plus de 36 degrés, rendant impossible les ballades en journée.

Nous sommes allés à Pu Luong début juillet et nous sommes tombés un peu à la fin de la période du repiquage de la 2eme culture de riz. Il y a 2 récoltes de riz la bas, fin mai / début juin et fin septembre / début octobre.

Pour faire de la marche, la meilleure période semble être entre octobre et avril, lors de la saison sèche. Les mois d’été sont à proscrire tellement la chaleur vous accable. C’est aussi la saison des pluies.

Depuis que Pu Luong est sorti de l’anonymat, les resorts et homestays poussent comme des champignons. Actuellement, le plus populaire est le « Pu Luong HillSide Logde » avec sa magnifique piscine logée au cœur d’une rizière en terrasse. Je n’ai pas pour habitude de promouvoir des hôtels, mais les propriétaires, une famille Thai très dynamique, font leur maximum pour expliquer la culture locale et nous avons bien sympathisé avec eux. Combien de temps les « locaux » pourront ils tenir face aux investisseurs de hanoi ? toute la question est la, et la spéculation foncière actuelle fait craindre une bétonisation du lieu comme à Sapa.. Raison de plus pour y aller (très) vite !


La piscine du lodge…

En règle générale, il n’y a pas grand monde les jours de semaines. Mais les gens de Hanoi arrivent pour le week end et les prix y sont plus élevés.

Pu Luong est le nom de la destination, mais les rizières s’étendent bien sur sur plusieurs villages. Comme toujours au Vietnam, rien n’est fléché, il faut donc s’armer d’un gps pour arpenter les rizières et découvrir les villages environnants.

Les Thais sont très heureux de voir des touristes. Ils sont très souriants et se laissent facilement prendre en photo..

La terre est très riche à Pu Luong. Tout pousse facilement. Vous verrez aussi de nombreux arbres fruitiers. Evidemment, les prix sont bien meilleurs qu’en ville pour la production locale.


Maison traditionnelle Thai. Le vieux monsieur fait des hottes qu’il va vendre 1 euro…


L’intérieur d’une maison traditionnelle.

A la différence des minorités éthiques du nord Vietnam, les Thais ne portent plus leurs habits traditionnels au quotidien. Même au marché, vous ne verrez rien de pittoresque, à l’exception de quelques hottes.

Il y a un marché le jeudi et le dimanche à Pho Doan. On y trouve du tabac vendu en vrac, quelques fruits locaux, des escargots de la montagne et meme quelques fausses piastres. Quelques hottes traditionnelles y sont aussi vendues pour les locaux. Rien d’exceptionnel.

Bonne Année le Vietnam !

Mais cette année encore, nous étions au Laos, proche de seulement 100 km à vol d’oiseau de Hué..

Et nous sommes passés par Tad Lo, une cascade bien jolie.. mais le clou de spectacle ici sont les 2 élèphants qui prennent leur bain deux fois par jour, pour le plus grand bonheur des quelques touristes qui résident au resort ou autour (accès libre). Un spectacle fantastique, bien rare de nos jours.. On ne se lasse pas de les regarder, ou même de les toucher car ils sont très familiers. A ne pas manquer si vous voyager au sud laos !

Le bain des éléphants en video :

A propos des éléphants, le dernier Empereur Bao Dai racontait, dans son livre-mémoire « Le Dragon d’Annam », les faits suivants :

« J’éprouve pour les éléphants une tendresse toute particulière. Peu d’animaux sont aussi passionnants que ces gros mammifères à observer en liberté. Généralement, ils se déplacent en troupeau et contrairement à ce que l’on raconte, c’est presque toujours une femelle adulte qui le conduit.
L’éléphant ne vit guère au-delà de soixante-dix ans. Lorsqu’il est vieux et commence à devenir une charge pour les autres, il se sépare de lui-même du troupeau. Ces solitaires deviennent hargneux. Chez cet animal, la vieillesse s’accompagne assez souvent d’une paralysie progressive de la trompe. Or cet organe particulièrement sensible est indispensable à l’éléphant pour assurer sa nourriture. Un éléphant adulte consomme environ cinq cents kilos d’herbes et de fourrage par jour. Finalement, l’animal recherche un point d’eau, et s’allonge dans la boue espérant trouver dans la fraîcheur de l’humidité un apaisement à ses souffrances. Mais incapable de se relever, n’arrivant plus à se nourrir, il meurt au bout de quelques jours. Sa dépouille sera rapidement dévorée par les carnassiers et les charognards de toute taille. Quant à la carcasse de l’éléphant, en raison d’une mauvaise calcification elle se décompose très vite. Bientôt, du seigneur de la forêt il ne subsistera plus que les défenses. Pour peu que la scène se soit répétée plusieurs fois aux abords du même marécage et que celui-ci, par suite d’un déplacement de cours d’eau, se soit desséché, voilà comment a pu naître la légende des « cimetières d’éléphants ». [..]. En tout cas, personnellement, je n’en ai jamais vu. En revanche, j’ai connu un garde forestier qui avait vu la fameuse danse des éléphants racontée par Kipling et j’ai souvent entendu parler d’étranges phénomènes auxquels donne lieu la mort des éléphants.
Je suis convaincu que si l’on ne peut affirmer que cet animal, doté d’une mémoire et d’une intelligence assez extraordinaires, possède une connaissance particulière de la mort, il en a une notion certaine, très rare, même chez les animaux supérieurs. Il existe, en Annam, un temple des éléphants. Jadis, les éléphants de combat tués à la guerre, recevaient des titres, l’un d’eux avait été nommé duc. Après leur mort, on leur élevait des stèles pour conserver et honorer leur mémoire. »

Fatigué du Vietnam ? Cap sur Pénang !

Pénang est une île tropicale au nord ouest de la Malaisie, à seulement 1h30 de vol de Saigon. L’ile fut achetée par les anglais en 1780, bien avant Singapour (1819). Ils y ont ouvert un port franc et ont fait venir tous ceux qui le voulaient pour développer le commerce. La ville de Georgetown s’est alors peuplée de chinois, d’indiens, d’arméniens.. Terre de tolérance religieuse, elle a vu naître aussi de nombreux édifices religieux et d’écoles confessionnelles. Pénang a prospéré très vite grâce à son port et les échanges liés à la route des épices.. La montée en puissance de Singapour a fini par faire de l’ombre à Penang qui a commencé à décliner. L’occupation des japonais pendant la 2eme guerre mondiale, le départ des anglais en 1957, l’abandon du statut de port franc en 1969 n’a rien arrangé.. Longtemps oubliée, la ville reprend des couleurs depuis son statut de patrimoine de l’UNESCO obtenu en 2008.


Quelques maisons typiques de Georgetown

Et si aimez les villes-musées, alors vous serez comblés, car rien n’a changé depuis des décades, tout au moins dans la vieille ville! On a l’impression de visiter plusieurs pays en même temps, 70 ans en arrière…Penang compte des milliers de « shop-houses » (maisons construites par les Chinois qui servaient de boutiques et d’habitation), des mosquées, des temples hindous, protestants, chinois, des églises, des maisons de « clans » (Kongsi) chinoises, des demeures anglaises, des maisons de riches marchands et d’innombrables musées… on ne s’ennuie pas !

Et Pénang, c’est aussi le paradis du « street food ». Si vous aimez manger indien ou chinois, alors la ville est faite pour vous.. c’est délicieux.. et sans doute beaucoup plus propre que dans les pays d’origine.. Et vous pourrez aussi ramener des épices et de quoi cuisiner vos currys.. L’île de Pénang est aussi réputée pour les noix de muscade.


La cuisine de rue dans le quartier indien

Plus besoin d’aller en Inde ou en Chine, cap sur Pénang ! la ville est très calme et beaucoup plus « civilisée » que le Vietnam.. de plus, tout le monde parle anglais, et c’est un plaisir de communiquer avec les habitants, la plupart âgés.. quelque part, cela ressemble à l’Indochine d’autrefois, multi-ethniques et riche en patrimoine.. Des scènes du film Indochine ont d’ailleurs été tournées à Pénang. Et quel bonheur d’aller dans un marché aux puces et d’acheter des bibelots anciens, chose impossible au Vietnam.


La magnifique Pinang Peranakan Mansion, à ne pas rater!

Aujourd’hui, la vieille ville est protégée mais beaucoup de maisons sont à vendre ou inoccupées.. Tout autour, de grandes tours se construisent mais sont vides la plupart du temps. Ce sont les Singapouriens qui occupent ces appartements lors de leurs vacances annuelles.. les locaux n’ont pas les moyens d’acheter.. Pour le moment, il y a encore peu de touristes et les prix sont du même ordre qu’au Vietnam.. Air Asia propose des vols quotidiens au départ de Saigon ou de Hanoi avec des prix qui démarrent à 60 usd…c’est l’occasion d’y aller!


Marchand de fleurs pour les offrandes dans le quartier indien


Parcourir toutes les rues de la ville à pied est un réel plaisir…


Ambiance rétro dans cet authentique gargote de quartier


Mac Donald installé dans une vieille bâtisse anglaise

Hué versus Pénang (Georgetown)

Les deux villes ont beaucoup de points en commun et en premier lieu d’avoir un patrimoine exceptionnel reconnu par l’Unesco. Hué pour son patrimoine lié à la dynastie Nguyen et Pénang (1) pour son ensemble architectural unique.

Les deux villes sont touristiques, avec leurs cyclo-pousses et leurs superbes plages. La première chose qu’on remarque en venant du Vietnam, c’est la conduite prudente et respectueuse vis-à-vis des piétons, loin des klaxons du Vietnam !


Fresques murales et autres « street art » à Pénang, pour le bonheur des touristes

L’influence multi culturelle est une évidence pour les 2 villes. Hué a été colonisée par la France pendant 69 ans (1885-1954) tandis que Pénang fut administrée par les britanniques pendant 177 ans environ (1780-1957). De quoi influer durablement sur les habitudes locales et l’architecture. Les maisons coloniales, le pain, le café filtre et de nombreux mots issus du français sont des exemples pour Hué. La conduite à gauche sur de grandes avenues, des demeures entourées d’un gazon impeccable pour Georgetown… Hué possédait aussi une communauté importante de chinois et quelques hindous. Quelques bâtiments sont restés, mais ces communautés ont quitté le Vietnam en 1975. A Pénang, toutes ces communautés sont très vivantes et offrent aux touristes une palette incroyable de cultures différentes. Les vieilles boutiques chinoises avec leurs enseignes traditionnelles et du mobilier suranné offrent à ceux qui aiment l’Asie un voyage dans le temps fantastique.


Plage à Pénang

L’agitation des villes n’est pas la même non plus. Hué est une ville toujours en mouvement, bruyante, tournée vers l’avenir avec une population jeune tandis que Georgetown est une belle endormie, dominée par une population vieillissante. L’immobilier s’en ressent. A Hué, les prix sont élevés et les biens mis en location / en vente partent très vite. A Pénang au contraire, il y a abondance de biens disponibles et les prix ne sont pas si élevés..


Mariage indien à Penang

Le patrimoine des 2 villes est très riche. Celui de Hué s’est cependant altéré au fil du temps, ou plutôt des guerres. Les objets anciens sont partis à l’étranger et les habitations privées ne possèdent plus grand chose d‘ancien. Sans compter tous les bâtiments qui ont été démolis pour laisser place à des constructions plus modernes. A Pénang, c’est tout le contraire. Les propriétaires semblent vivre dans leurs souvenirs et l’on retrouve, comme en Europe, beaucoup de bibelots. Vous trouverez dans la rue Chulia quelques brocanteurs, chose extrêmement rare au Vietnam faute d’offre. Les musées sont un peu différent aussi. S’ils sont essentiellement publics au Vietnam, les musées sont privés à Pénang avec des propriétaires qui savent transmettre leurs passions.


Funiculaire pour monter au sommet de l’ile de Penang

La langue fait aussi la différence. A Pénang, tout le monde parle anglais et il est facile de communiquer. A Hué, c’est autrement plus compliqué !!!


Devant le « Blue Mansion », l’ancienne résidence d’un riche chinois, transformée en hôtel à Pénang.

Coté culinaire, les 2 villes sont bien placées.. Hué offre des spécialités locales excellentes. A Pénang, c’est tout aussi bon, mais plus varié car en provenance d’une multitude de cultures.. Les prix restent très abordables dans les 2 cas. Les cafés sont aussi nombreux de part et d’autres, mais les pâtisseries sont nettement meilleures à Pénang, sans doute en raison des quelques occidentaux qui vivent là. Mais la bière coule à flot à Hué et à des prix très modiques, à l’opposé de la Malaisie ou l’alcool est fortement taxé.

Dans tous les cas, les deux villes méritent le détour !

(1) J’utilise indifféremment les termes « Pénang » et « Georgetown » sachant que Georgetown est la ville ancienne et principale de l’ile de Pénang.

Conduire une moto au Vietnam en connaissance de cause…

Le temps des vacances arrive et beaucoup vont au Vietnam pour l’aventure et l’exotisme. Le meilleur moyen de sortir des sentiers battus et découvrir le « vrai » Vietnam, c’est la moto ! la moto, c’est facile mais ça peut être risqué..
Loin de moi de jouer les rabat-joie mais il vaut mieux agir en connaissance de cause. Comme l’information est assez disséminée sur internet, et que les règles changent souvent, j’ai écrit ces quelques lignes pour vous aider à y voir plus clair.


Le permis de conduire vietnamien

Aucun problème pour louer une moto. Votre hôtel vous en fournira une facilement pour quelques dollars par jour. Aucun permis ne vous sera demandé, bien que ce soit la loi.

Car, pour qu’un francais puisse conduire une moto au Vietnam, il faut posséder :
– Soit un permis local, plutôt réservé pour les expats car il faut un visa de plusieurs mois. On l’obtient par équivalence, sans passer d’épreuves. Les formalités sont accessibles, et il faut compter 2 semaines de délais. Dans ce cas, le permis B français vous permettra d’avoir le permis auto et, si tout va bien, le permis moto vietnamien (jusqu’à 175cc) pour la durée de votre visa.
– Soit le permis européen + le permis international, à la seule condition que celui-ci fasse apparaitre un permis moto (A1 ou plus). Les certificats de conduite ne sont pas reportés sur le permis international, ni même les anciennes équivalences pour la conduite de motos.

Pour être bien couvert, il vous faut une assurance voyage qui inclus la conduite moto (option chez Avi pour quelques euros de plus par mois). Attention, les assurances « offertes » par votre carte de crédit ne couvrent pas le risque lie à la conduite.

Dans tous les cas, vous avez peu de chance que la police vous arrête, sauf à Saigon depuis Août 2019 (voir additif). Mais en cas d’accident, les choses se compliquent.


Verso du permis vietnamien

Sans permis valide, votre assurance sera invalide, quelque soit les options que vous aurez souscrites.

Cela signifie :
– Aucun rapatriement pris en charge,
– Une qualité de soin locale, aucun conseil médical de l’étranger,
– Une couverture sociale en cas d’hospitalisation à minima (la sécu française),
– Aucune avance de frais, vous aurez tout à payer d’avance,
– Des difficultés culturelles à surmonter (communication, nourriture, absence d’intimité à l’hôpital..),
– Des contrariétés assurées pour vos proches !

La responsabilité civile est prise en charge par l’assurance de la moto, obligatoire et souscrite par le loueur. Elle est plafonnée en général à 4000 dollars, car le coût de l’assurance ne vaut pas plus d’un dollar… En cas d’accident, quand vous êtes étranger, la partie adverse fera tout pour vous rendre responsable et payer. Dans la mesure du possible, faites venir la police et essayer d’immobiliser les véhicules impliqués.

Le risque au Vietnam, c’est la cherté des soins. Il s’est créé ces dernières années des hôpitaux dits « internationaux » où la qualité de soins est sans doute meilleure mais où les prix sont surtout très élevés. De quoi vous mettre sur la paille en quelques jours (les exemples ne manquent pas, même parmi les expats). Une opération chirurgicale, ce sera plusieurs milliers de dollars.. Rien à voir donc avec la vie bon marché que vous trouverez par ailleurs. Pour une raison simple, ces hôpitaux, même d’apparence publique, sont gérés sous un régime de droits privés. Et ici, on ne fait pas crédit. Vous devrez payer d’avance les soins, et sans argent, vous n’aurez pas les soins attendus.
Il y a quelques années, je suis resté dans le coma 2 heures à l’extérieur du service des urgences, le temps que mes amis rassemblent une centaine de dollars nécessaires à l’hospitalisation.. Forcement, ce type d’expérience fait réfléchir..
Sans couverture, pas question non plus d’imaginer un transfert dans un autre hôpital ou à l’étranger.. un transfert médicalisé de Hué vers Bangkok, pourtant juste à 800 km, c’est 30.000 usd minimum..De même, si vos proches doivent venir à votre chevet, ce sera pour leur poche..

De retour en France, vous pourrez vous faire rembourser une partie des frais engagés par la sécu. Mais le remboursement se fait à hauteur maximale de 80% et sur la base des tarifs français, qui peuvent être allégrement dépassé à l’étranger. Et bien sur, sur la base des factures, ce qui n’est pas toujours facile à obtenir ici.

Conseils :
– Passer le permis A1 en France, environ 700 euros pour 20 heures de formation,
– Ne pas oublier le permis de conduire international (valable 3 ans, fait par correspondance).

Assurance ou pas, il faut rester prudent !
Même si vous ne suivez pas mes conseils, ne tentez pas le diable.. Protéger vos bras, jambes et pieds, roulez moins vite que les vietnamiens et faites particulièrement attention aux priorités à droite… Évitez de rouler la nuit car les conducteurs éméchés sont nombreux. Et investissez dans un casque digne de ce nom ! il existe des casques à 15/20 euros qui sont autrement meilleurs que ceux du loueur .. Et lors de la location de la moto, mieux vaut signer un contrat avec le prix et la valeur de la moto en cas de perte ou de vol (une moto neuve type Honda wave taxes incluses vaut 1000 euros max)…

Que faire alors si vous avez vraiment envie de faire de la moto sans le permis ?
Vous pouvez opter pour un vélo / scooter électrique ou une 49cc type SuperCub qui ne nécessitent pas de permis moto. Mais je n’en ai jamais vus à la location.
Reste enfin la conduite en moto taxi (les fameux « xe om ») ou en Easy Riders.. là, dans tous les cas, en cas d’accidents, avec votre assurance internationale, vous serez pris en charge.. Parcourir le pays avec des professionnels équipés de bonnes motos, comme les Easy Riders, restent la meilleure formule pour les « prudents ».

A bon entendeur, salut !

PS: ce post est pour les français uniquement, les accords étant différents avec les autres pays, y compris européens.

PS2 : en cas de conduite d’une moto (<175 cc) sans permis de conduire valable, vous serez redevable d'une amende officielle de 1,2 millions de VND maximum en cas de contrôle de police. Le loueur de moto peut aussi être tenu responsable.

Compléments: en avril 2019, un américain de 42 ans a été condamné à 3 ans de prison à Saigon pour avoir tué un cycliste en moto. Il était en état d’ébriété et n’avait pas de permis de conduire valide.

Additif Août 2019: la police de Saigon a désormais ordre de contrôler les étrangers à moto. En cas d’absence de papiers en règle, le véhicule est immobilisée et une amende est due. Il est probable que d’ici peu, toutes les polices des grandes villes vont faire de même…