Catégorie «Indochine»

Peter Hauff , un aventurier norvégien en Indochine (1873-1951)

C’est grâce à sa petite fille que l’histoire de Peter Hauff est sortie de l’oubli avec un livre publié il y a quelques années à Bangkok. Et c’est grâce à la persévérance de Jean Michel Strobino que ce récit est parvenu jusqu’à nous. Une belle histoire faite d’aventures, de succès et de beaucoup d’épreuves, à chaque fois surmontées grâce à une grande force de caractère et une détermination sans faille. Un bel exemple pour les générations futures.


Peter Hauff au Laos en 1899

Car la vie de Peter Hauff est d’une incroyable richesse. Pas moins de 38 pages sont nécessaires à JM Strobino pour en faire le résumé !

A mon tour d’en effleurer le sujet que vous pouvez lire en totalité en cliquant sur le lien qui suit (pdf 1,4 meg)…
article-peter-hauff-2013-05-26

Peter Hauff est norvégien, né en 1873. Son père est capitaine au long cours. Sans surprise avec une telle parenté, Peter va voyager ! Il part très vite à Londres pour travailler dans une maison de commerce. A 20 ans, il embarque à Marseille pour le grand large, cap vers Saigon ! La bas, il découvre les habitudes des coloniaux français, apprend les langues locales (annamite, malais..). Il est l’un des rares à pouvoir s’introduire dans la communauté chinoise de Cholon.

A 25 ans, il décide d’aller explorer le Mékong à la recherche de débouchés commerciaux. Certes, l’expédition Doudard de Lagree a eu lieu 30 ans auparavant, mais le Mékong et ses terres associés restent encore des territoires largement inconnues. Il parcourt ainsi le Laos jusqu’à l’actuel Pakse.Il découvre que l’essentiel du commerce est détourné vers le Siam (actuel Thailande) au dépend de la Cochinchine. Il décide donc de se lancer dans le commerce le long du fleuve. Pour cela, il s’associe avec un suisse. Tout deux retournent en Europe pour acheter des marchandises. De retour à Saigon fin 1898, ils démarrent leur campagne commerciale en chaloupe, suivi de 9 petits bateaux transportant une centaine de grosses caisses. Ils arriveront 3 mois plus tard à Vientiane qui ne compte, à cette époque, que 2 résidents français permanents. Leur entreprise est un succès total.


La maison de Peter Hauff a Vientiane en 1902

De 1899 à 1905, en plus de s’être marié à une laotienne, Peter parcourt le pays dans tous les sens, à travers de véritables aventures humaines et exploits techniques. En 1899, il descend le fleuve jusqu’à Khone sur un immense radeau de bambou construit par lui pour transporter 40 tonnes de marchandises ! En 1901, à la tête de 14 éléphants, il entreprend une exploration du haut Laos pour trouver une route plus directe entre Vientiane et le port de Haiphong.

En 1902, pour concurrencer les Messageries Fluviales, il entreprend de construire son propre bateau, un vapeur de 14 mètres. Ce bateau sera construit en Angleterre et acheminé en segments jusqu’à Saigon. Désertion de l’équipage, obstruction des Messageries qui font tout pour empêcher l’émergence d’un concurrent, Peter Hauff est bloqué aux chutes de Khone. Avec une détermination incroyable, il va réussir l’impossible : le passage des chutes de Khone. Il sera le premier à le faire après les nombreuses tentatives infructueuses des français.


Le plan du bateau vapeur (photo transmise par la famille à JM Strobino)

Hélas en 1902, une révolte éclate et il perd beaucoup d’argent. Ses associés meurent de maladies, leur maison de commerce, autrefois si prospère, est liquidée. Peter Hauff rebondit en se faisant confier le transport par le Mékong jusqu’à Saigon de 1200 troncs de tecks. Il mettra plus d’un an à accomplir sa tache.
Il laisse le Laos de coté pour s’installer à Saigon ou il vivra avec sa nouvelle famille pendant 20 ans. Il occupera plusieurs fonctions, notamment comme directeur de la maison de commerce Mottet et Cie, bien connue des amateurs de cartes postales anciennes.


Peter Hauff en 1925 à Saigon

En 1929, à 56 ans, il décide de rentrer en Norvège puis s’installera à St Raphael en France. Il se lance alors dans de nouvelles affaires prospères. Mais la guerre stoppe net ses ambitions et sa villa est occupée par les allemands. Apres guerre, harcelé par ses créanciers, il vivra presque misérablement. Il meurt en 1951. A sa succession, sa fille récupère les souvenirs de son père et les emmène avec elle. Presque 50 ans plus tard, la petite fille de Peter Hauff publiera l’histoire de sa vie..

Sources: les photos proviennent toutes de l’article de JM Strobino, paru en primeur dans un hors série de l’Association Internationale des Collectionneurs des Timbres Poste du Laos (AICTPL). Lire l’article pour l’exhaustivité des sources.
Cet article est présenté sur ce blog avec son aimable autorisation.

Quand les Chinois honorent Paul Bodin, ingénieur hors pair …

Si Gustave Eiffel est passé à la posterité dans le monde entier, d’autres ingénieurs français ont eu un génie tout aussi remarquable mais sont restés méconnus. L’ingénieur Paul Bodin fait parti de ceux la. La venue en France d’une délégation chinoise nous donne l’occasion de rappeler son œuvre et de célébrer son talent.


Le fameux pont du Yunnan


Au fond, le pont

Apres avoir fait l’école Centrale, Paul Bodin entre dans la Société de Construction des Batignolles en 1873, à l’âge de 26 ans. Il se spécialise dans la construction des grands travaux de ponts et de charpentes métalliques. Il remporte la construction du pont ferroviaire de Viaur sur un certain … Gustave Eiffel. Construit en 1895 et 1902, ce pont est situé à la limite du Tarn et de l’Aveyron, sur la ligne reliant Rodez à Albi. C’est, à l’époque, le plus long pont de fer construit en porte à faux. On parle de cette technique de construction (cantilever) lorsque seule une partie de l’ouvrage est fixée, l’autre reposant en équilibre.


Le pont de Tanus sur la Viaur (photo source internet)

Au même moment, mais à 9.000 km de la, Paul Doumer, Gouverneur de l’Indochine, rêve d’accéder aux richesses du sud de la chine, le Yunnan. Les ressources de cette province sont vues comme considérables mais mal exploitées: on y trouverait de l’étain, du cuivre, de la lignite, de la houille, du zinc, du fer, de l’or, de l’argent, du mercure, du jade, du sel gemme ! Sans oublier l’opium ! En 1898, la France obtient de la chine la concession d’un chemin de fer du Tonkin (nord Vietnam) à Yunnanfou. Une ligne de 855 km au total dont 465 km coté chinois va être construite, du port de Haiphong jusqu’à la ville de Yunnanfou (aujourd hui Kumming). La construction commencera en 1903. Riche de 3600 ouvrages d’art (8 au kilometre !), elle durera seulement 6 ans malgré les immenses difficultés rencontrées.

Mais le pont le plus extraordinaire est celui imaginé et construit par Paul Bodin.

Au km 111, cote chinois, deux tunnels percés débouchent sur une muraille calcaire verticale, de 100 mètres de haut, au dessus d’une rivière. La distance qui sépare les 2 murailles est de 70 mètres. L’altitude à cet endroit est proche de 1000 mètres.

Photos prises par un employé passionné de photos lors des travaux.. (site fleuverouge, voir reference en fin d’article):

Comment franchir un tel obstacle ? Impossible d’utiliser de la maçonnerie ou même des poutres droites, car les 2 tunnels sont en courbe. Paul Bodin imagine 2 arbalétriers triangulaires reposant sur 2 rotules à la base, qui vont s’arcquebouter au sommet. Une fois en place, on fixe deux petits pylônes puis 3 segments de poutres droites. Il ne reste plus qu’a poser la ligne de chemin de fer. Tout a fonctionné parfaitement et l’ensemble n’a pris que quelques mois en 1908 pour être finalisé.

A la différence du pont en dentelle du km 83, le pont de Paul Bodin n’a jamais été détruit par la guerre et continu de trôner fièrement sur la ligne de chemin de fer. Les chinois en sont fiers et c’est pour cela qu’ils sont venus en délégation sur le site du pont français de Viaur. Sous l’impulsion de ces représentants, un jumelage devrait être signé prochainement entre les 2 localités.

Gabrielle Vassal, qui vit en Indochine, écrira en 1928:
« On est plein d’admiration pour les ingénieurs qui ont su réaliser des conceptions aussi audacieuses. [..] Ici, on avait tout contre soit : la nature du pays, le climat, les maladies, les coutumes, le langage. Malgré les épidémies, les révolutions, les hostilités, et des complications extraordinaires, l’énergie et la bravoure des ingénieurs ont triomphé. Il y a peu d’œuvre dans le monde qui ne méritent davantage d’être louées. On ne sait ce qu’il faut le plus admirer, l’habilité et la persévérance des exécutants ou la foi des promoteurs. »

Rendons hommage enfin à tous ceux qui sont morts pour construire cette ligne de chemin de fer : Les épidémies et un paludisme meurtrier firent des milliers de victimes. Pendant 5 années, 60.700 hommes furent recrutés, 12.000 en mourront dont 100 européens.

On doit aussi à Paul Bodin la construction d’un pont à partie mobile à Saint Petersbourg (1897) puis un autre en Grèce (asopos, 1908). Il fut ensuite professeur à l’école Centrale à Paris et président de diverses sociétés de construction et d’organisations professionnelles. Il fut fait officier de la légion d’honneur et une rue porte son nom à Paris. Il est mort en 1926.


Un amenagement permet d’acceder maintenant non loin du pont

Si on en croit internet, le pont est toujours en état, mais le service se limite à present au transport de marchandises, sur une partie seulement du tracé.

Une video de 6 minutes pour tout savoir sur la visite de la delegation chinoise et l’histoire des 2 ponts.

Ci dessous, le plan du pont :

Merci à Jean Pierre Hua pour ce sujet !

Tout savoir sur le chemin de fer du Yunnan :
http://belleindochine.free.fr/Yunnan.htm

Sources ;
– Association Tanus Decouvertures et Loisirs,
– Ouvrage « Le Chemin de fer du Yunnan », publie en 1910,
– le tres beau site https://fleuverouge.culturalspot.org/exhibit/chemin-de-fer-du-yunnan/rgJSvt-qUt9iLw

Vente d’un sceptre royal du roi Thieu Tri (1841-1847)

L’un des sceptres royal du roi sera mis en vente aux enchères le 24 janvier 2017 à Drouot par la maison Artvalorem.

Les rois Nguyen sont familiers de ces sceptres riches en dragon et en nuages stylisés. Le musée des antiquités royales de Hué en expose un en jade. D’autres existent aussi en argent voire en or. Celui qui sera mis en vente est en bronze à patine sombre. Il semble qu’il ait été offert par l’empereur à un haut mandarin. Les caractères chinois, la langue des lettrés d’autrefois, indiquent que « L’empereur et les officiels ont le même voeu et la même motivation » et [qu’]« Ils dirigent ensemble le pays et permettent au peuple de profiter des actes de l’empereur ». La date indiquée est 1842.

Rappelons que le roi Thieu Tri est le fils ainé de Minh Mang. Il accede au trone en 1841 à l’age de 33 ans. Il hérite d’un pays bien organisé et suivra une politique faite de conservatisme et d’isolement. Vis-à-vis des catholiques, il continue la persécution mais, moins hardi que son pére, il accepte de libérer des missionnaires francais. Le 15 avril 1847, les français déclenche une bataille navale en baie de Tourane (Danang) pour obtenir, entre autre, le libre exercice de la religion chrétienne. Face à 2 bateaux, Thieu Tri en perdra 5 et plus de 1000 hommes d’équipage… Il est furieux et veut éliminer tous les européens (les missionnaires) présents dans le pays. Dans la citadelle, il fait détruire tous les objets occidentaux. L’annonce éronnée d’une nouvelle expédition des francais provoque chez lui une attaque d’apoplexie dont il meut le 4 novembre 1847. Il laissait 26 enfants. Son tombeau est l’un des plus romantiques de Hué car non restauré !

Gageons que cet objet pourra revenir à Hué, comme le fut le pousse pousse de la Reine-Mére sous Than Thai, acquis en 2014 en France et exposé à nouveau dans la citadelle après un bon siècle d’absence !

Le film « Indochine » enfin sur les écrans vietnamiens

25 ans après sa sortie en France, le film Indochine arrive sur les écrans vietnamiens ! Catherine Deneuve et Régis Wargnier, le réalisateur, sont venus en personne célébrer cet événement à Hanoi. La version magnifiquement restaurée du film est projetée depuis le 4 novembre dernier dans quelques cinémas du pays…


L’affiche du film, à Hanoi.

Nous sommes donc allés assister à la projection de ce film culte à l’Espace, le centre culturel français de Hanoi. La salle était pleine, la plupart des spectateurs étaient vietnamiens. Différences culturelles obliges, on ne rie pas des mêmes choses. En revanche, l’émotion était palpable des deux cotés. Et à la fin, on a tous applaudi !

Cette projection intervient alors qu’on annonce le tournage d’un long métrage au Vietnam en 2017 avec Gerard Depardieu. Le film « les confins du monde » racontera l’histoire, débutant en 1945, d’un vietnamien qui deviendra un héros révolutionnaire au nord Vietnam, l’ancien Tonkin.

Maison mandarinale à Hoi An

Ce ne sont pas les belles maisons anciennes qui manquent à Hoi An, mais les maisons disposant d’un grand jardin sont plus rares et font l’objet d’une intense convoitise.. Cette maison mandarinale est située au 129 Phan Chau Trinh, non loin du centre historique. Elle était occupée jusqu’à présent par une boutique de brocante « bric et broc » gérée par des français. Elle vient d’être vendue et sera détruite prochainement… Tous les arbres du jardin ont été coupés, ce qui offre le seul avantage de pouvoir prendre des photos de la maison dans toute sa longueur..

Voici quelques photos pour rendre hommage à ces maisons d’autrefois.


Cette maison est typique des années 20/30.

L’intérieur vaut le coup d’œil ! La cheminée rappelle que les temperatures peuvent être fraîches en hiver…


Le carrelage..

Les vertiges de l’immobilier…

Les touristes pensent que tout est bon marché au Vietnam … En se promenant dans les centres historiques des villes, peu s’imagine passer devant des maisons qui valent plusieurs millions de dollars. Et pourtant !

Voici quelques exemples de prix relevés à Hué, simple ville de 300.000 habitants et plutôt pas très riche si on la compare à d’autres villes du Vietnam…

J’ai volontairement choisi des exemples de maisons anciennes, construites durant la période coloniale ou juste après. Mais qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas la maison qui a de la valeur, mais le terrain. Toutes ces maisons seront détruites pour laisser place à des immeubles, c’est le seul moyen d’amortir l’investissement. Les maisons elle mêmes sont sans grand confort (en général aucun changement n’ayant été apporté depuis la construction) et surtout trop petite, car sans étages.

Cette maison est la seule maison privée « coloniale » ayant encore un terrain respectable sur la rue Le Loi (autrefois rue Jules Ferry), en plein cœur du quartier touristique et face à la rivière des Parfums. Elle appartient à la famille d’un ingénieur agronome vietnamien qui eut des responsabilités importantes du temps des français au service de l’agriculture et de la foret. Il fit construire cette maison en 1936. Dans le jardin, des cacaoyers furent plantés pour tester leur acclimatation. Les arbres ont été perdus depuis. En revanche, la cheminée est l’une des dernières encore en service à Hué.


Détail du carrelage à l’entrée de la maison

Cette maison était en vente depuis plusieurs années et s’est finalement vendue pour 3 millions de dollars pour un terrain de 1000 m2 environ. Elle sera démolie d’ici peu. (Note de l’auteur: maison démolie en juin 2016)

Cette autre maison est située dans la rue Ly Thuong Kiet, autrefois rue Chaigneau, une avenue très large, encore en centre ville. Elle appartient à la même famille vietnamienne depuis sa construction, un entrepreneur de construction publique qui possédait aussi un atelier de fabrication de meubles. La propriété fait environ 600m2 et a été vendue 1,8 million de dollars. Cette rue est très prisée des banques et la maison sera détruite pour laisser place à un immeuble de bureaux. Il y avait autrefois de nombreuses villas coloniales dans cette rue et les fameux magasins Chaffangon. Heureusement, il en reste encore quelques une… (Note de l’auteur: maison démolie en mai 2016)>

Un peu plus loin du centre ville, dans la rue Tran Phu. Cette maison est à vendre 900.000 dollars pour 1400 m2. Maison traditionnelle avec, derrière, la cuisine, séparée du bâtiment principal par une cours. Le jardin est grand, mais l’environnement est ordinaire. Au fond du jardin, on peut profiter d’un peu de tranquillité.. La propriété était plus grande à l’origine, mais a fait l’objet de « saucissonnage » depuis quelques années ..(Note de l’auteur: maison démolie en déc 2016)

La célèbre maison jardin An Hien sur la route de la pagode Tien Mu est elle aussi en vente. C’est la seule maison jardin ouverte toute l’année à la visite. Le terrain est d’environ 4500 m2 et son prix est de 75 milliards de Dong, soit 3,1 millions d’euros (base 24000 Dongs pour 1 euro). A ce prix, vous avez un superbe bâtiment historique visité par au moins 200 visiteurs par jour (prix d’entree 1 usd). La propriétaire est une vieille dame franco vietnamienne.


La maison jardin An Hien

Pourquoi des prix aussi hauts ?
D’abord parce qu’il est rare aujourd’hui de pouvoir acheter de grands terrains propices à la construction d’immeubles. La parcellisation des terrains génère des terrains « ordinaires » de 3*12m, soir 36 mètres en général, trop petit pour faire des bureaux ou de grandes maisons.

Ensuite parce le pays est très peuplé et que le rêve de tout vietnamien est d’accéder rapidement à la propriété. On loue peu au Vietnam, on essaye toujours d’acheter, même petit… Dans l’ordre d’importance des choses, les vietnamiens doivent trouver un travail, se marier, avoir des enfants, acheter une maison. Investir dans leur outil de travail n’a jamais été un objectif, mais avoir un bien à soi, ça, c’est une obsession. Il faut dire aussi que sans bien à soi, les couples sont obligés de vivre chez leur parent, ce qui n’est pas très pratique.

Enfin, on ajoutera qu’il y a beaucoup d’argent au Vietnam et que cet argent fait monter les prix. Les étrangers ne peuvent pas acheter en direct (même si les choses s’adoucissent), mais les vietnamiens de l’étranger contribuent aussi à la hausse. Il y a beaucoup de gens riches au Vietnam et il y a peu d’investissements productifs. Alors on investit dans l’immobilier. Pour beaucoup, construire un hôtel est un bon moyen de se garantir des revenus pour la retraite.

De fait, les centres villes sont hors de prix, mais les prix redescendent dès qu’on s’en écarte, sans être aussi bas néanmoins que dans les campagnes françaises…

Rappelons qu’au Vietnam les salaires sont faibles..Le salaire médian mensuel doit être inférieur à 3 ou 4 millions de dongs, soit 150 euros. Je vous laisse calculer le nombre de vies nécessaire à l’acquisition d’un tel bien…

Faut il pleurer la destruction de ces maisons ? oui, bien sur, pour le plaisir des yeux. Ces maison contribuent au charme du Vietnam, surtout pour nous, français. Toutes ces maisons ont une histoire. Pour autant, qui voudrait habiter dans ces maisons aujourd’hui ? le Vietnam est tellement bruyant qu’il est impossible de profiter du jardin ou de vivre les fenêtres ouvertes. La poussière est permanente, et ces maisons sont trop petites pour le confort moderne.. Ne vaut il pas mieux reconstruire une maison de style coloniale dans un coin tranquille ?