Catégorie «Voyages»

Montagnards : marchés locaux

Ce sont des gourdes !

Les articles locaux vendus au marché. On y trouve bien sur les hottes utilisées par les minorités. Ce sont les vietnamiens d’origine qui tiennent ces stands.

La vie des Montagnards

Aujourd’hui, les montagnards cultivent le manioc, le mais, la canne à sucre, le riz et travaillent pour le compte de grandes exploitations étatiques pour le café et la récolte du latex. Les terres, autrefois immenses, se réduisent progressivement sous la pression démographique, la politique de transfert de populations entreprise par le Vietnam et l’élargissement des domaines concèdé aux grosses sociétés. L’argent obtenu des expropriations est souvent vite dépenses et les populations sont toujours pauvres.

charette.1198896968.jpg

lumierechamp.1198897031.jpg

culture.1198897081.jpg

enfants.1198897123.jpg

 

 

latex.1198897208.jpg

 

 

 

maisonscie.1198897271.jpg

 

 

mino.1198897325.jpg

Traditions

Voila ce que disaient les premiers missionnaires en 1850 : « L’écriture est absolument inconnue à tous les sauvages de ces pays ; ils ne comprennent pas qu’on puissent communiquer ses pensées autrement que par la parole ; Aussi quand ils nous voient regarder un livre, ils font mille questions des plus curieuses. « Que te dit le labaar (papier) ? C’est inintelligible ! Comment, il te parle ! Tu l’entends ! Tandis que nous, nous ne saisissons pas un seul son de sa voix ! Puis ils nous interrogent sur l’avenir, persuadés que rien n’est inconnu à quiconque possède la connaissance du labaar. « J’ai perdu tel objet », disait l’un ; « demande au labaar ou je pourrai le retrouver ». Nous aurions pu gagner notre vie à tirer la bonne aventure ; nous avions beau répondre à tous que le papier ne pouvait connaître des choses de ce genre, on entendait les questionneurs se dirent entre eux, en se retirant : « ils le savent bien, mais ils ne veulent pas en parler » Les sauvages étaient stupéfaits de la puissance merveilleuse du labaar. Cela prouve la simplicité du sauvage et le peu de rapports qu’il a eus jusqu’ici avec les peuples civilisés.»

Extrait de la lette du Père Combes, missionnaire apostolique, 1853, repris dans le livre « Les Sauvages Ba Hnars » écrit par le Père Dourisboure.

jarai.1198895388.jpg 

medaillemiraculaeuse.1198895526.jpg « Boire à la jarre » est la tradition la plus vivante de ces peuplades. L’amitié est célébrée autour d’une jarre remplie d’alcool de riz. Chacun boit à tour de rôle via un tube en bambou (remplacé aujourd’hui par un tuyau en plastique) jusqu’au dépassement d’un repère (correspondant à un verre a eau bien plein…). On rajoute à chaque fois de l’eau pour completer le niveau. Autrefois, les hommes commençaient à boire, puis les femmes une fois l’alcool dilué avec l’eau ajoutée. Chaque village a sa propre recette et ajoute des feuilles ou d’autres éléments qui restent en suspension sur le liquide. L’alcool est servi avec une sorte de boudin (sang de buffle) ou d’autres aliments qu’on mange avec les doigts.  

On peut boire aussi de l’eau a l’aide d’un segment de bambou. 

inauguration2.1198896089.jpg

Pour l’anniversaire du curé d’une paroisse, les douze villages avaient envoyé des représentants, chacun avec 1 jarre. Il a fallu honorer les 12 jarres… Impossible de tricher….

 jarre.1198896242.jpg

  portraits.1198896474.jpg  

Les « Rong », maisons communales

Les fameux « rong », maisons communales des villages Bahnars et Jarai. Il en reste encore au moins 200 sur les 600 villages recenses. On en trouve beaucoup autour de Kon Tum.

rongautre.1198894288.jpg

Autour de Pleiku, ce sont surtout des Jaraï. Ils possèdent les mêmes maisons communes que les Bahnars, avec un toit très haut et très effile en son sommet.

rongtopo.1198894364.jpg

Dans certains villages, les jeunes garçons y dorment, de l’adolescence jusqu’au mariage. Ces maisons servent aussi pour les réunions de villageois.

sculture.1198894417.jpg

Autrefois les cercueils étaient réalises directement dans des troncs d’arbres, parfois dans du bois de fer (lim). Cette coutume a quasiment disparu, la matière première étant rare donc cher. Néanmoins, certains familles ou villages possèdent encore un « stock ».

 cercueils.1198894476.jpg

Inauguration d’un rong. Plus que les tambours, les « gongs » consituent aujourd’hui les biens les plus precieux de ces villages.

inauguration.1198894543.jpg

KonTum : Voyage en terre de Missions

Vous arrivez à Kontum en terre de missions ! L’ambiance de cette grosse bourgade est restée paisible, emprunt de spiritualité, totalement décalée par rapport au reste du Vietnam. Les Premiers missionnaires Français sont arrivés peu après 1850 sur les terres des minorités Bahnar , Ja Rai et Se Dang. A l’époque, ces tribus vivaient en autarcie, loin de toutes influences. Vie dans les forets, ignorance de l’écriture, fétichisme, superstition, esclavage, conflits permanents entre villages, culture du riz sur brûlis, famines sont les principales caractéristiques de ces peuplades que les vietnamiens qualifiaient de « sauvages ». Les français reprirent cette expression, remplacée aujourd hui par celle de « montagnards ». 

 sortiecathkontum.1198834333.jpg

Les missionnaires ont du braver bien des dangers pour conquérir ces cœurs. Ignorance des langues parlées, déplacements difficiles dans des forets denses, animaux sauvages en grand nombre, paludisme, hostilité des « sorciers », furent les principaux obstacles. Mais l’engouement des missionnaires et leur fascination pour la vie de martyrs les rendaient joyeux à la tache.   Aujourd hui, Kontum est la ville des missions par excellence : séminaire, cathédrale pour les minorités, nombreuses congrégations catholiques, orphelinats, maternelles et autres maisons d’accueil tenus par les sœurs, rien ne manque. Tout ayant été créé par les francais, notre langue y est encore bien vivante.  Tous sont au service des montagnards qui vivent toujours suivant leur propre rythme. Il est d’ailleurs amusant de voir les vietnamiens en moto, le téléphone portable a la main, dépasser a toute vitesse les montagnards de retour des champs avec leurs charrettes tirées par des buffles… Les montagnards n’aiment pas les études et continuent de préférer la vie au grand air. Ils sont pauvres et restent marginalisées dans la société vietnamienne d’aujourd’hui.   La magnifique cathédrale, toute en bois, construite en 1913, dediée à Mgr Cuenot, évéque, vicaire apostolique, à qui l’on doit le lancement de l’évangelisation des montagnards. Pour assister à la messe du matin (à 5 heures…), les montagnards arrivent parfois la veille, à pied, et dorment sur place. La cathédrale est entourée d’un large domaine ou se croise toute la communaute catholique.

cathedralekontum.1198832761.jpg 

L’intérieur de la cathédrale, à l’heure de la messe. Les seuls tenus originales que portent les montagnards sont les couvertures. Il n’y a plus de colliers ni bracelets, fondus durant la guerre (a priori). La ville etant a 500 metres d’altitude, l’air y est plus frais qu’en plaine.

komtunintcath.1198833130.jpg 

Le séminaire, également en bois. A l’intérieur, présence d’un petit musée très intéressant dédie à la culture des montagnards.   

seminaire.1198833284.jpg

Mariage Bahnar. 6 couples se sont mariés ce jour la. Vous noterez sur l’horloge, a droite, l’heure de la cérémonie. 6 heures 45 du matin ! La celebration avait commencee a 5h30. Les messes de fêtes sont animées par des danses traditionnelles. De quoi vous réjouir de vous être levé si tôt !

 mariage.1198893501.jpg

jodreh.1198893968.jpg

Région de Ban Me Thuot

Ban Me Thuot n’était qu’un village de Rhadé en 1930, une petite ville il y a encore quelques années. Les transferts de population Kinh (les vietnamiens d’origine) vers les Hauts Plateaux transforment rapidement les paysages et la taille des villes.

Distribution de riz dans un village de montagnards.

Si les villes sont denses, la campagne reste encore calme de ce coté ci du Vietnam.

Voyage au pays des chasseurs d’éléphants… Autrefois, le village de Bandon (Buon Don) était réputé pour ses chasses aux éléphants, revendus ensuite au Thaïs via le Laos. Leur domaine est devenu réserve naturelle. On chasse encore quelques éléphants par an, contre 2 ou 3 par mois autrefois. Plusieurs ethnies habitent le village. La photo noir et blanc date des années 1920. Elle a été prise dans ce village. C’est le depart pour la chasse.

On croise aussi quelques plantations d’hévéas à proximité villes.