Catégorie «Voyages»

Laos: les villes de Paksé, Savannakhet et Tha Khaek

Les villes laotiennes n’ont pas subi de transformations majeures au cours des dernières décennies, à la différence de leurs consoeurs vietnamiennes. Les édifices construits durant le protectorat sont toujours visibles, et sont dans un état variable.

Paksé est la ville la plus au sud, à 150 km environ de la frontiére cambodgienne, et à 20km de la Thailande.

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Maisons coloniales datées de 1918 

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La ville de Savannakhet s’est, en revanche, profondément transformée en seulement 2 ans. Depuis l’ouverture d’un pont avec la Thailande, la ville acceuille à présent une communauté importante en provenance de Thailande, Chine et du Vietnam. La ville est redevenue un carrefour commercial entre le Vietnam et la Thailande. Rénovation du centre ville, constructions neuves.. la ville se transforme vite !

L’église Sainte Thérése

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La place centrale, riche en architecture coloniale

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Plus au nord encore, la ville de Tha Khaek, 60 000 habitants. Là encore, l’architecture franco chinoise domine.

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Peu de batiments modernes pour venir rompre l’harmonie de cet ensemble homogéne

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Poisson frais du Mékong

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Laos, l’île de Khong

Un peu plus au nord, toujours dans le Si Phan Don (« Quatre mille îles »), l’île de Khong, la plus vaste des îles (18 sur 8 km). A l’intérieur de l’île, paysages de rizières. C’est moins sauvage que Don Khon, et les infrastructures sont plus développées.

Repiquage du riz, en janvier.

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humour Laotien !

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Le Mekong, bien calme à cet endroit

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Retour de classe, en fin d’après midi

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La pagode Vat Jawm Thong, qui présente un plan au sol cruciforme, unique en son genre. Il date du début du XIXeme siécle.

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Les îles de Khones, au Sud Laos

Au nord de la frontiére cambodgienne, le Mekong peut atteindre 14km de large durant la saison des pluies. Losque les eaux baissent, c’est une magnifique région parsemée de centaines d’iles et ilots.. Quelques unes de ces iles sont habitées par une population paisible qui vit au rythme du fleuve et presque en auto subsistance. 

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Deux îles reliées par un pont : Don Det et Don Khon. Un havre de paix pour les touristes, principalement routards à cet endroit. Des paillotes sur pilotis, en bordure du fleuve, acceuillent leurs hôtes pour 2 ou  3 dollars. Pas d’éléctricité ici et la salle de bain, c’est le bord du fleuve. Mais quoi de plus agréable que d’observer les scénes de péches, allongé confortablement dans un hamac…  

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Le Mekong a donné bien du soucis aux francais. A l’époque coloniale, ceux ci cherchaient à remonter le fleuve de bout en bout et espéraient ainsi renforcer leur présence politique et développer le commerce avec le Laos. Hélas, les rapides et chutes de Khones ruinérent un peu plus leurs espérances, malgré un ingénieux systéme de transit de bateaux sur une voie ferrée. 

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La ligne a été abandonnée au cours de la 2eme guerre mondiale. Les rails du chemin de fer Decauville ont été démontés par les habitants depuis.  

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Le pont sur lequel passaient les « bateaux sur rail ». La voie férrées, la seule construite au Laos, parcourait une dizaine de kilométres. Les embarcadéres / débarcadéres sont encore visibles aujourd’hui. 

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Les plus grandes chutes d’Asie du Sud Est

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De l’époque coloniale, il reste quelques batiments : Gendarmerie, Douane, Poste et le « bungalow », c’est à dire la maison des hotes de passages..  

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Au loin, la frontiére avec le Cambodge..

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Cambodge – Strung Treng

Dernière ville avant la frontière du sud laos, Strung Treng est une petite ville sans charme particulier. Mais l’activité sur le Mekong est plaisante, surtout tôt le matin lorsque les femmes arrivent par le fleuve pour vendre leurs poissons. Il existait encore, lors de mon passage, un peitit trafic passager pour traverser le fleuve en ferry. Mais un nouveau pont devait prendre le relais…

Attention ! pas de délivrance de visa pour le Laos au poste frontiére.. Mal informés, nombreux sont ceux qui doivent repartir à Phnom Penh (dont moi..)! 

Les bords du Mekong et le nouveau pont

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On se précipite à l’eau le matin pour acheter le poisson qui vient des villages environnants.. Les légumes ont un peu moins de succés

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Levée de soleil sur le Mekong

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La langue francaise fait encore partie des langues officielles pour l’administration. Le francais n’est pas beaucoup plus hésitant que le mien !

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Lutte contre les trafics en tout genre..

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Cambodge – Kratie

L’état des routes s’est très nettement amélioré et il faut à peine 4 heures pour relier Kampong Cham à Kratie. Les bus sont climatisés et très confortables… C’est sur, visiter le Cambodge aujourd’hui n’a plus le même charme qu’il y a quelques années !

La rue reliant le Mekong au marché, à Kratie. Les édifices de l’époque du protectorat sont encore nombreux et en bon état.

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Le charme des bords du Mekong est ici préservé

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Gateaux tout chaud au marché

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Vente « ambulante »

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Au marché de Kratie

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Alcool de palme. C’est très particulier…

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Sourires sur les carioles des paysans

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Fabrication d’une barque utilisée lors des grandes fêtes, dans un tronc d’arbre évidé !

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Au Cambodge et au Laos, il reste encore de superbes arbres dans les campagnes et les vills. Mais pour combien de temps ? Années après années, la déforestation fait des ravages.

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Cambodge – Plantation d’hévéas

Au Sud Est, le long de la frontière vietnamienne, passe la nationale 7. Cette route traverse plusieurs immenses plantations d’hévéas (Chup, Menot, Snoul) qui ont donné leur nom à de petites localités.

L’hévéas est la richesse de cette région. La terre y est particuliérement fertile.

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Visite de l’usine de Chup, crée en 1922 par des francais (Plantation de la Cie du Cambodge) et qui appartient aujourd’hui à l’état. La plantation s’étend sur 20.000 hectares !

L’usine a été détruite par les bombardements US durant la guerre du vietnam. Elle a fait l’objet d’investissements importants à la fin des années 80, notamment dans le séchage. 

Cette usine fait travailler 160 personnes, et, dans les plantations, plus de 4000 familles. Elle produit 35 à 40 tonnes de caoutchouc par jour.

Le latex est mélangé à de l’acide fornique pour sa coagulation, ce qui prendra une journée entière.

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 Le latex est ensuite séché dans d’immenses fours, à 120 degrés

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Le conditionnement s’effectue aujourd’hui sous forme de blocs de granulés fortement comprimés, ce qui permet de transporter le caoutchouc en palettes. 

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Mr Srey Yoeung, 70 ans, ancien surveillant général de l’usine, et qui a travaillé à l’époque avec les francais. Il se fait une joie de vous faire visiter les installations. Selon ses propos, les ouvriers gagnent 110 USD par mois et les « saigneurs » en moyenne 200 USD, sans compter les avantages (logements, riz..)

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La forte hausse des prix des matières 1ers (2600 USD la tonne de caoutchouc) explique la contrebande qui existe entre le Cambodge et le Vietnam. On vole le latex la nuit dans les plantations et on le revend au Vietnam qui « paye mieux » !