Les « Rong », maisons communales

Les fameux « rong », maisons communales des villages Bahnars et Jarai. Il en reste encore au moins 200 sur les 600 villages recenses. On en trouve beaucoup autour de Kon Tum.

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Autour de Pleiku, ce sont surtout des Jaraï. Ils possèdent les mêmes maisons communes que les Bahnars, avec un toit très haut et très effile en son sommet.

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Dans certains villages, les jeunes garçons y dorment, de l’adolescence jusqu’au mariage. Ces maisons servent aussi pour les réunions de villageois.

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Autrefois les cercueils étaient réalises directement dans des troncs d’arbres, parfois dans du bois de fer (lim). Cette coutume a quasiment disparu, la matière première étant rare donc cher. Néanmoins, certains familles ou villages possèdent encore un « stock ».

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Inauguration d’un rong. Plus que les tambours, les « gongs » consituent aujourd’hui les biens les plus precieux de ces villages.

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KonTum : Voyage en terre de Missions

Vous arrivez à Kontum en terre de missions ! L’ambiance de cette grosse bourgade est restée paisible, emprunt de spiritualité, totalement décalée par rapport au reste du Vietnam. Les Premiers missionnaires Français sont arrivés peu après 1850 sur les terres des minorités Bahnar , Ja Rai et Se Dang. A l’époque, ces tribus vivaient en autarcie, loin de toutes influences. Vie dans les forets, ignorance de l’écriture, fétichisme, superstition, esclavage, conflits permanents entre villages, culture du riz sur brûlis, famines sont les principales caractéristiques de ces peuplades que les vietnamiens qualifiaient de « sauvages ». Les français reprirent cette expression, remplacée aujourd hui par celle de « montagnards ». 

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Les missionnaires ont du braver bien des dangers pour conquérir ces cœurs. Ignorance des langues parlées, déplacements difficiles dans des forets denses, animaux sauvages en grand nombre, paludisme, hostilité des « sorciers », furent les principaux obstacles. Mais l’engouement des missionnaires et leur fascination pour la vie de martyrs les rendaient joyeux à la tache.   Aujourd hui, Kontum est la ville des missions par excellence : séminaire, cathédrale pour les minorités, nombreuses congrégations catholiques, orphelinats, maternelles et autres maisons d’accueil tenus par les sœurs, rien ne manque. Tout ayant été créé par les francais, notre langue y est encore bien vivante.  Tous sont au service des montagnards qui vivent toujours suivant leur propre rythme. Il est d’ailleurs amusant de voir les vietnamiens en moto, le téléphone portable a la main, dépasser a toute vitesse les montagnards de retour des champs avec leurs charrettes tirées par des buffles… Les montagnards n’aiment pas les études et continuent de préférer la vie au grand air. Ils sont pauvres et restent marginalisées dans la société vietnamienne d’aujourd’hui.   La magnifique cathédrale, toute en bois, construite en 1913, dediée à Mgr Cuenot, évéque, vicaire apostolique, à qui l’on doit le lancement de l’évangelisation des montagnards. Pour assister à la messe du matin (à 5 heures…), les montagnards arrivent parfois la veille, à pied, et dorment sur place. La cathédrale est entourée d’un large domaine ou se croise toute la communaute catholique.

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L’intérieur de la cathédrale, à l’heure de la messe. Les seuls tenus originales que portent les montagnards sont les couvertures. Il n’y a plus de colliers ni bracelets, fondus durant la guerre (a priori). La ville etant a 500 metres d’altitude, l’air y est plus frais qu’en plaine.

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Le séminaire, également en bois. A l’intérieur, présence d’un petit musée très intéressant dédie à la culture des montagnards.   

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Mariage Bahnar. 6 couples se sont mariés ce jour la. Vous noterez sur l’horloge, a droite, l’heure de la cérémonie. 6 heures 45 du matin ! La celebration avait commencee a 5h30. Les messes de fêtes sont animées par des danses traditionnelles. De quoi vous réjouir de vous être levé si tôt !

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Région de Ban Me Thuot

Ban Me Thuot n’était qu’un village de Rhadé en 1930, une petite ville il y a encore quelques années. Les transferts de population Kinh (les vietnamiens d’origine) vers les Hauts Plateaux transforment rapidement les paysages et la taille des villes.

Distribution de riz dans un village de montagnards.

Si les villes sont denses, la campagne reste encore calme de ce coté ci du Vietnam.

Voyage au pays des chasseurs d’éléphants… Autrefois, le village de Bandon (Buon Don) était réputé pour ses chasses aux éléphants, revendus ensuite au Thaïs via le Laos. Leur domaine est devenu réserve naturelle. On chasse encore quelques éléphants par an, contre 2 ou 3 par mois autrefois. Plusieurs ethnies habitent le village. La photo noir et blanc date des années 1920. Elle a été prise dans ce village. C’est le depart pour la chasse.

On croise aussi quelques plantations d’hévéas à proximité villes.

Sur la route de Ban Me Thuot

Apres Dalat, cap au nord, vers Ban Me Thuot. Cette région des hauts plateaux est magnifiquement vallonnée. Sur les collines, des plantations de café, que l’on retrouvera jusqu’à Kon Tum, plus au nord. C’est la fortune du Vietnam et, accessoirement, des minorités qui vivent en partie sur ces terres. Rappelons que le Vietnam est le premier exportateur au monde du Robusta, dont le cours a fortement progressé ces deux dernières années.

Les environs de Dalat (suite)

Les collines proches de Dalat ont été façonnées de manière à pouvoir développer les cultures maraîchères et horticoles.

culturemaraichere.1198654424.jpg Du Lang Bian (2163 m), situé non loin de Dalat, la vue est superbe. C’était autrefois une zone de chasse exceptionnelle. 

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 langbian.1198654684.jpg Mais le plateau encore sauvage aujourd’hui sera bientôt construit ….

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Dalat, et son atmosphère française

Dalat, c’est la petite France, avec ses villas coloniales au milieu des pins…L’endroit a été reconnu par Yersin en 1893, puis proposé à Paul Doumer, alors Gouverneur de l’Indochine, pour y fonder une station d’altitude, permettant aux Saïgonnais de bénéficier de la douceur du climat. Située à 300 km de Saigon et à 75km de la mer, Dalat est à 1500 mètres d’altitude. 

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Elle mettra du temps à prendre son essor, car son isolement dans une vallée fort boisée et difficile d’accès nécessite des infrastructures onéreuses. De plus, les fonctionnaires préféraient bénéficier du congé périodique en France, dont le coût du transport par bateau était payé par l’administration, plutôt que de rester en Indochine.   

 C’est finalement la 1ère guerre mondiale – et l’isolement de l’Indochine – qui va accélérer le développement de cette station. Les villas se multiplient apres 1917, le Golf vers 1920, le Grand Hôtel en 1922, et la cathédrale dans les années 30. Une ligne de chemin de fer relie Dalat au littoral dès 1933.  

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C’est surtout la présence de nombreux gibiers (éléphants, tigres, gaur …) qui va faire connaître la station dans le monde entier. Les chutes d’eau sont aussi nombreuses que spectaculaires. 

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Par la suite, la ville a été protégée de la guerre par un accord tacite entre les belligérants. 

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Aujourd’hui, la ville compte plus de 150.000 habitants et les édifices construits du temps des français est encore nombreux. On recense encore plusieurs centaines de villas de l’époque coloniales et de jolis bâtiments publics (gare, église, université, écoles, couvents, le Palais Bao Dai..).

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La ville vietnamienne s’est fortement développée, et a envahi la plupart des parcelles disponibles, mais Dalat garde son atmosphère particulière. Les Vietnamiens (voyage de noce notamment) sont nombreux a s’y rendre. Quant aux occidentaux, ils sont souvent déçus, en raison justement du manque d’exotisme de la cite, de la pluie et de la fraicheur du climat.

villa3.1198652365.jpgLes richesses de la ville aujourd’hui, en dehors du tourisme, ce sont les cultures maraîchères et horticoles. Les artichauts (pour les tisanes), les fraises et les roses de Dalat sont célèbres dans tout le sud Vietnam.

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Le « Palace Hôtel », superbe bâtiment construit en 1922, est gèré aujourd’hui par le groupe Accor. Il dispose d’une large vue donnant sur le lac et derrière, le golf. C’est l’un des rares endroits ou la vue reste dégagée…

palace.1198653053.jpg La gare de Dalat, qui ressemble fortement a celle de Deauville… Seuls quelques kilomètres de rails sont encore utilisés pour les touristes.

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Le Lycée Yersin, édifice en brique et pierres aux lignes arrondies… 

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 Nombreuses sont les congrégations religieuses présentes à Dalat. Le  « Couvent des Oiseaux », qui a vu passer toute l’élite vietnamienne avant 1975, est le plus célèbre. Trois religieuses veillent aujourd’hui sur ce trésor du temps passé.

Ci dessous, le Domaine de Marie, couvent tenu par les sœurs de St Vincent de Paul.

Madame Jean Decoux, épouse du Gouverneur Général de l’Indochine (de 1940 à 1945), s’était tuée accidentellement en voiture à Dalat, le 6 janvier 1944, alors qu’elle se
rendait à la résidence d’été de l’Empereur Bao Dai.
Madam Decoux, née Suzanne Humbert, est inhumée au Couvent du Domaine de
Marie près du mur de la chapelle car elle avait été déclarée bienfaitrice de
ce couvent par les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.
Ce couvent dispose d’une très belle boutique pour les touristes car les
orphelines prises en charge totalement par les Soeurs, réalisent des
broderies superbes. Cette boutique les aide en partie à supporter les frais
d’internat pour les jeunes-filles scolarisées. Une trentaine de garçons sont
aussi pris en charge par les Soeurs car ils sont handicapés (sourds) et
ainsi scolarisés.


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