Ce col mythique, situé à 500 mètres d’altitude, est depuis toujours dans l’histoire du Vietnam le symbole des nombreuses différentes climatiques, historiques et culturelles entre le Vietnam du Nord et du Sud.
L’ancienne porte de la Route Mandarine
La passion du Vietnam, d'hier à aujourd'hui…
Patrimoine de l’humanité, Hoi An est une ville ou le temps semble s’être arrêtée. Carrefour maritime dès le Xveme siècle, les commerçants japonais, chinois et européens sont venus nombreux s’installer ici. Fai Fo (ancienne appellation) fut miraculeusement protégée de toute modernité et des guerres successives.C’est aujourd hui une cite paisible, envahie seulement par les touristes et, une fois par an,…les inondations (jusqu’à 2 mètres d’eau dans certains rues…)
Cet ancien port de commerce a vu aussi débarquer les missionnaires (dont Alexandre de Rhodes au XVIIeme siècle, a qui l’on doit l’écriture vietnamienne actuelle).
Plusieurs maisons, temple, congrégations chinoises sont ouvertes au public. Architecture, agencement des pièces, mobilier ancien, la visite s’avère très intéressante.
J’ai choisie de vous présenter une maison de commerce, chinoise, peu visitée, car en dehors des circuits officiels. C’est la maison Diep Dong Nguyen. Ses proprietaires exposent non seulement une fort interessante collection de faiences chinoises, mais aussi de nombreux souvenirs accumulées au fil des siecles ( sceaux, photos historiques, portraits de familles, livres ….). Si vous visitez cette maison, ne ratez pas le 1er etage !
Aujourd’hui, les montagnards cultivent le manioc, le mais, la canne à sucre, le riz et travaillent pour le compte de grandes exploitations étatiques pour le café et la récolte du latex. Les terres, autrefois immenses, se réduisent progressivement sous la pression démographique, la politique de transfert de populations entreprise par le Vietnam et l’élargissement des domaines concèdé aux grosses sociétés. L’argent obtenu des expropriations est souvent vite dépenses et les populations sont toujours pauvres.
Voila ce que disaient les premiers missionnaires en 1850 : « L’écriture est absolument inconnue à tous les sauvages de ces pays ; ils ne comprennent pas qu’on puissent communiquer ses pensées autrement que par la parole ; Aussi quand ils nous voient regarder un livre, ils font mille questions des plus curieuses. « Que te dit le labaar (papier) ? C’est inintelligible ! Comment, il te parle ! Tu l’entends ! Tandis que nous, nous ne saisissons pas un seul son de sa voix ! Puis ils nous interrogent sur l’avenir, persuadés que rien n’est inconnu à quiconque possède la connaissance du labaar. « J’ai perdu tel objet », disait l’un ; « demande au labaar ou je pourrai le retrouver ». Nous aurions pu gagner notre vie à tirer la bonne aventure ; nous avions beau répondre à tous que le papier ne pouvait connaître des choses de ce genre, on entendait les questionneurs se dirent entre eux, en se retirant : « ils le savent bien, mais ils ne veulent pas en parler » Les sauvages étaient stupéfaits de la puissance merveilleuse du labaar. Cela prouve la simplicité du sauvage et le peu de rapports qu’il a eus jusqu’ici avec les peuples civilisés.»
Extrait de la lette du Père Combes, missionnaire apostolique, 1853, repris dans le livre « Les Sauvages Ba Hnars » écrit par le Père Dourisboure.
« Boire à la jarre » est la tradition la plus vivante de ces peuplades. L’amitié est célébrée autour d’une jarre remplie d’alcool de riz. Chacun boit à tour de rôle via un tube en bambou (remplacé aujourd’hui par un tuyau en plastique) jusqu’au dépassement d’un repère (correspondant à un verre a eau bien plein…). On rajoute à chaque fois de l’eau pour completer le niveau. Autrefois, les hommes commençaient à boire, puis les femmes une fois l’alcool dilué avec l’eau ajoutée. Chaque village a sa propre recette et ajoute des feuilles ou d’autres éléments qui restent en suspension sur le liquide. L’alcool est servi avec une sorte de boudin (sang de buffle) ou d’autres aliments qu’on mange avec les doigts.
On peut boire aussi de l’eau a l’aide d’un segment de bambou.
Pour l’anniversaire du curé d’une paroisse, les douze villages avaient envoyé des représentants, chacun avec 1 jarre. Il a fallu honorer les 12 jarres… Impossible de tricher….