Cantho

Comment ne pas évoquer Cantho (prononcer « Cantheu »), capitale du delta ? Au fil des années, c’est devenu une ville de plus en plus moderne, avec ses avenues tracées à la hussarde et impersonnelles. Heureusement sans les immenses bâtiments officiels qu’on trouve a Mytho. Il y avait encore il y a quelques années des petits coins tranquilles ou l’on pouvait boire son café a l’ombre d’un arbre majestueux. Aujourd’hui, on a fait place nette pour les touristes, et les marchandes sont priées d’aller voir ailleurs. Alors, nous dirons que Cantho est surtout un point de passage pour démarrer une ballade sur les nombreux canaux des alentours. Aujourd’hui relier par des ferries, la ville de Cantho va bientot beneficier d’un pont, en construction. A noter que des bateaux rapides existent à présent pour rejoindre de nombreuses villes du delta, jusqu’à Camau.

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 Vues « aeriennes » du delta et de la ville :

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J’ai quand même trouvé un endroit charmant. Situé au pied d’une maison ayant appartenue à l’Immobilière d’Indochine (CI), un petit restaurant sert tous les matins des petits déjeuners extras. En fait, menu unique : deux œufs au plat avec une sauce merveilleuse et un pain. C’est le rendez vous de tous les habitants du quartier. Le succès est tel que son propriétaire n’a pas besoin d’ouvrir ni le midi ni le soir.

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Dans le registre des maisons coloniales, j’ai retrouvé une maison déjà vue en 2001 (les goutieres ont disparu depuis !). Appartenant au gouvernement, elle est toujours à l’abandon. Située en bordure de la rivière Cantho, elle jouit d’un cadre de verdure exceptionnelle, à 2km du centre ville. Elle se trouve a proximité d’un couvent des Sœur de la Providence. Aujourd’hui, un séminaire s’y construit a cote, la route est macadamisée et dessert un grand pont en construction pas loin… c’est bientôt la fin de la tranquillité !Je n’ai toujours reussi a identifier a qui appartenait cette maison, sans doute de fonction.

Lors de ma visite de cette demeure, ouvert à tous les vents, un couple s’aimait au 1er étage. N’est ce pas un jolie destin pour une maison qui finit sa vie ?

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Long Xuyen

Petite ville sur la route de Chau Doc. Située à proximité de Culao Gien.Des touristes prennent le bac pour aller faire du vélo sur une île voisine…J’ai bien aimé la couleur d’une pagode dont la façade était fraîchement repeinte.

Vu également une ancienne école cantonaise, avec inscription en français.

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Les Sœurs de la Providence de Culao Gien

Si les sœurs de la Providence sont moins connues que les sœurs de Saint Paul de Chartres, il n’en demeure pas moins que leur œuvre au Cambodge et en Cochinchine fut considérable. Six sœurs sont arrivées de France en 1876 pour créer la mission des sœurs de la Providence de Portieux (Est de la France). Elles se sont installées sur l’île de Culaogien, sur le bras supérieur du Mékong. Sur cette île de 50 km carrés, se trouvaient des chrétiens réfugiés la suite aux persécutions. Cualogien est vite devenu un couvent très important, avec écoles, hôpital, maternité, hospice, orphelinat, centre pour les lépreux… Plus de 1000 personnes y logeaient. Des milliers d’enfants abandonnés y étaient déposés tous les ans. La plupart mourraient très vite, d’autres étaient élevés dans la dignité. Ces enfants étaient confiés à des nourrices de toute la région. Les filles étaient demandées en mariage par les bonnes familles… En 1945, suite au départ des japonais et du chaos qui suivit, les sœurs durent partir et le couvent fut vidé complètement. On croyait l’aventure de ces sœurs terminées. Mais tout reparti aussitôt l’ordre rétabli. En 1977, les communistes ont fait cesse toutes les œuvres sociales et réquisitionné la moitie du domaine.  Aujourd’hui, Culaogien est la maison de retraite des sœurs (180 s’y trouvent) aidées par de jeunes novices.  Un atelier de couture existe encore, qui forme des filles du pays. Quelques lépreux continuent de recevoir leur traitement mais ne peuvent loger sur place. Aucun étranger ne peut de toute façon loger sur place, ici comme ailleurs dans le reste du Vietnam. La communauté est sous une surveillance constante. Des démarches sont en cours pour récupérer les biens réquisitionnés en 1977, a présent abandonné par le gouvernement. 

Voir également les photos d’époque sur le site http://belleindochine.free.fr/Portieux.htm

 L’arrivee sur l’ile de Cualogien :

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La cours principal vers 1930 :

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Les deux batiments sont a present propriete du gouvernement. Un mur a ete construit (en bas de la photo) Les locaux sont abandonnes et en mauvais etat :

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 La cours interieure et la chapelle, a gauche :

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Les soeurs font voeux de pauvrete ; le linge est lave a la main…

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 Fabrication de medicaments :

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La chapelle. Autrefois, il y avait des bancs a droite et gauche, ce qui temoignent de l’importance des effectifs a cette epoque.

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Rach Gia

Rien d’exceptionnel pour cette ville qui voit passer pourtant une bonne partie du riz du Vietnam. J’ai bien aimé pourtant cette gargote involontairement rétro.. (Dien Thoai Cong Cong signifie Telephone Public)

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Vu également cette jolie maison en centre ville, tenue par un couple âgé ayant traversé une bonne partie du siècle dernier. Dommage de n’avoir pas pu communiquer avec eux. Le plan interieur de la maison est traditionnel, avec une porte de chaque cote de l’autel des ancetres.

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Vivre dans le delta – Tan Hiep

J’ai passé deux jours a proximité de ce village situé a 30 km de Rach Gia. Apres les accords de Genève, les américains ont semblent-ils investi beaucoup ici pour aménager des rizières et offrir aux réfugiés du nord 2000 m2 de rizières par famille. La zone est donc très catholique. Les vietnamiens du sud ont la réputation de vivre au jour le jour du produit de la terre ou des arbres fruitiers, alors que ceux du nord sont besogneux.

La culture du riz ne demande pas beaucoup de travail, dans la mesure ou les surfaces cultivées sont faibles.

tanhiep.1186473738.jpgtanhiep.1186473820.jpg lelongdescanaux.1186473863.jpgJoie de vivre :

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La famille chez qui je logeais :

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Pauvres grenouilles !

La récolte signifie aussi la chasse aux grenouilles ! C’est une véritable industrie ici. On place les piéges le soir et on les récupère le matin. Et çà marche à tous les coups ! Autant dire que j’en ai mangé des grenouilles, et pas seulement les cuisses !

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