Récolte dans le delta

En ce moment, c’est la fin de la récolte du riz dans le delta. La terre est riche ici, et il y a trois récoltes par an. On commence a voir des petites moissonneuses batteuses chinoises dans les rizières. Sinon, les journaliers viennent du Cambodge ou des villes. La mécanisation est bien avancée pour la séparation du grain de riz brut avec la paille de riz. Celle-ci est brûlée sur place. Ce qui est formidable avec le riz, c’est qu’on peut prévoir très précisément la date de la récolte. Il n’y a pas d’incertitudes liées au temps. Une fois récoltée, on fait sécher le paddy là ou l’on trouve de la place : dans les cours des maisons, sur les routes …. C’est un jolie spectacle.

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Douceur de vivre à Sadec

Sadec est une petite ville de 120.000 habitants environ. Il y fait bon vivre car Sadec est un peu à l’écart des grands axes routiers.  C’est l’une des rares villes du Mékong ou l’on peut profiter des quais du Mékong pour se promener, ou dîner au calme. Seule une partie de la ville a été complètement transformée à la mode locale. Ailleurs, on se sent encore investi de l’ambiance d’autrefois, avec les nombreuses et forts belles maisons coloniales. Le plaisir vient aussi du fait de l’accueil de la population et de la présence de nombreux francophones. Les portes s’ouvrent et la langue française se libère. C’est un plaisir pour ces gens de pouvoir ainsi converser quelques minutes dans une langue qu’ils n’ont plus pratiquée depuis des décennies.

Sadec, maintenant et autrefois :



Au hasard de mes visites, dans une vielle demeure, portrait d’un ancêtre décoré par la République

Sur les traces de l’Amant à Sadec

Heureuse surprise en découvrant qu’on pouvait visiter la maison de l’amant à Sadec, Huynh Thuy Le (sans doute le nom vietnamisé). Cette maison chinoise, située les quais à proximité du marché (255a Nguyen Hue), est merveilleusement décorée  intérieurement. Son accès est libre, mais rien n’indique qu’on peut la visiter. Le tournage du film de Jean Jacques Arnaud semble être à l’origine de la préservation de ce lieu unique.

L’interieur, le riche autel des ancetres, avec une representation d’un guerrier chinois :

De chaque coté de l’autel, une pièce est aménagée :

Vue d’un détail des panneaux dorés, un paon, symbole traditionnel en Asie

La porte d’entrée, sécurisée a la mode chinoise

Huynh Thuy Le et sa femme :

Rats des champs, rats des villes…

On trouve au marché de Sadec des petits rats vendus pour être mangé ! Mais les rats des champs n’ont rien à voir avec ceux des villes, puisqu’ils sont nourris … au riz. Au temps des français, des récompenses étaient offertes pour la capture de ces rongeurs, qui dévoraient jusqu’à 10% de la récolte. La capture des serpents – dont les chinois raffolent – a été interdite il y a quelques années au Vietnam, afin de limiter justement la prolifération des rats dans les rizières.

Quant aux rats des villes, ils sont nombreux et rares sont les jours ou je n’en vois pas….

Les trophées des chasseurs de rats, vers 1930 :

Qui ne connait pas Monsieur Cho !

Si vous vous promenez a Cantho l’après midi vers le jardin public de la statue de l’oncle Ho, il y a de forte chance que vous rencontriez Monsieur Cho. A 82 ans, adepte du vélo, maîtrisant parfaitement la langue de Molière, passionnée par la culture française, il prendra un immense plaisir a échanger avec vous en faisant revivre ses souvenirs de jeunesse.

Il adore le Reader Digest et les magazines français, dans lesquels il découpe parfois des photos sur l’Indochine. Au hasard de ses découpes, j’ai sélectionné une photo que je ne connaissais pas de Jean Marie Le Pen…. On sent déjà la détermination !

Vive les mariés !

L’industrie du mariage doit bien se porter, à voir les très nombreuses boutiques de robes de mariés et la multitude des salons de réception. Plusieurs mariages ayant lieux en même temps aux mêmes endroits (mais pas dans les mêmes salles !), une grande photo rappelle aux invités là ou ils se trouvent, histoire sans doute d’éviter les impairs !