Cette année, pour le Têt, nous avons décidé de mettre le cap sur le Laos.. De Hué où
nous habitons, ce n’est pas très loin, à peine 100 km … Destination intéressante pour nous: tandis qu’il fait frais au Vietnam (nord et centre) en cette saison, il fait normalement chaud du coté du Laos. Le froid et la pluie venus de chine sont stoppés par la cordillère annamitique qui fait office de frontière.
Un peu plus de 2000km avec notre moto – ou plutôt scooter – en 2 semaines, c’est beaucoup, mais les distances sont grandes en territoire laotien et il y a peu de monde dans les campagnes !
Notre arrivée a Luang Prabang..
Nous sommes partis de Hué vers A Luoi, puis avons suivi la piste Hochiminh jusqu’à Lao Bao, le poste de frontière. Puis direction vers Savannakhet, Thakhet, Paksan et Ventiane. Ensuite, cap vers le nord, vers Luang Prabang avec un stop à Vang Vieng. Retour en arrière pour rejoindre la route vers la plaine des jarres, à Phonsavan. De la, nous avons suivi la route vers l’Est, qui s’est avérée mauvaise après 30 km. On a rebroussé chemin pour suivre la route 1D, superbe route terminée en 2013 et qui nous a permis de rejoindre ensuite la route vers Lak Sao, frontière du Laos avec le Vietnam au niveau de Vinh.
Le contraste est grand entre les 2 pays. Le Vietnam, surpeuplé avec ses 90 millions d’habitants, est un pays plein d’énergie comparé au Laos et ses 6,5 millions d’habitants (pour une surface égal à 60% de celle de son voisin), où les habitants sont calmes et indolents.
Étonnant spectacle de la plaine des jarres
Il y a peu de routes macadamisées au Laos. Celles qui existent sont larges et globalement en bon état. Il y a peu de circulation et les laotiens, comparés aux vietnamiens, conduisent prudemment et respectueusement. Quel bonheur de ne pas entendre de klaxons pendant 2 semaines !
Nous avons bien aimé la gentillesse et la politesse des laotiens. Il y a de l’espace pour tous, et les maisons sont larges avec de grands terrains autour. On mange de l’excellent poisson et la bière Lao Beer est bonne !
En revanche, on a eu le sentiment que les laotiens ne faisaient pas grand-chose pour la mise en valeur de leur pays.. Les étrangers (chinois, vietnamien, thai) sont à présent nombreux dans le pays et font des investissements productifs. Les laotiens exportent le bois et spéculent sur les terrains qu’ils vendent tres cher aux étrangers. Avec l’argent gagné, ils achètent de belles voitures !
D’un point de vue touristique, les anciennes villes « coloniales » (Savannakhet, Thakhet, Ventiane) ne présentent plus d’intérêts. Quelques expatriés essayent avec beaucoup d’énergie de mettre en valeur un patrimoine riche, mais difficile de lutter contre l’indifférence générale à l’abandon.
Les forets font l’objet d’une intense exploitation, et nous n’avons traversé que des forets ordinaires. Nous sommes déçus de n’avoir vu aucun éléphant. En 15 jours de voyage, nous avons vu un serpent, quelques civettes, c’est peu… Si nous avons vu le calao, l’oiseau national, il était mort et à vendre sur l’étal d’une ethnie le long de la route..
Si l’on voit beaucoup de minorités ethniques, celles-ci ne portent plus leur tenue au quotidien.
Rencontre magique et unique le long de la route..
L’écrin du Laos, Luang Prabang, est le seul endroit digne d’intérêt.
Pour beaucoup de raisons, le Vietnam nous semble beaucoup plus intéressant.
Reste à visiter la prochaine fois le nord Laos et le plateau des Bolovens…
A suivre…