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Quel prix pour l’essence ?

Réponse qui intéressera tous les possesseurs de véhicules ! Et bien, le prix du litre est de 1000 rials, soit 1/13 d’euros, soit encore 0,08 euro…

Mais cette essence subventionné est limité à un certain quota par mois. Chaque iranien posséde donc une carte à puce qu’il insére dans le distributeur à chaque prise d’essence.

Il faut dire qu’une bonne partie du parc de voiture est très ancienne. Les taxis sont en général des Peykan, voitures produites par l’un des fleurons de l’industrie iranienne. Ce modéle a été arrété en 2005. Il consomme 20 litres au 100…

Il est interdit de photographier des stations d’essence. Allez savoir pourquoi.. Mais à Dubai, c’est la même chose.

Coté véhicule, on trouve beaucoup de R5, et parfois encore des 2 CV. Les voitures récentes sont des 206 et 406 assemblés en iran, ainsi que des loganes.


A vue de nez, 70% des véhicules sont des taxis.

Tabriz

Voilà encore une autre ville qui fut capitale à un moment de son histoire. Les personnages illustres de la cité sont ici Jahan Shah (1439-1467) et Shah Ismaël un peu plus tard.

Globalement, Tabriz est une ville tentaculaire, dont le dynamisme immobilier impressionne. D’ailleurs, tout l’extrème nord de l’iran est comme cela, sans doute en raison des échanges commerciaux avec les pays frontaliers. 

D’un point de vue touristique, c’est moins intéressant que les autres villes. Et comme nous sommes vendredi (le dimanche local), nous en profitons pour aller nous méler aux iraniens au parc Elgoli.

On fait se que font les iraniens : on mate ! 

Les iraniens adorent pique-niquer. Invitation à partager un moment avec eux et boire du thé. On parle un peu politique. Et je peux vous assurer que les femmes n’ont pas leur langue dans leur poche !

Les iraniens sont prévoyants : on trouve un peu partout des bornes électriques pour recharger son portable. (Cela ne peut marcher que là ou il n’y a pas de voleur ! CQFD)

Mais Tabriz, c’est aussi la ville du bazar. Plus de 35 km de galeries !!! 

Au bazar, on trouve tout. Par exemple, des pains de sucre de plus de 2 kilos. Pourquoi ? Parce que la manière de boire son thé en Iran est la suivante : on prend un morceau de sucre entre les lévres, et l’on boit le thé à travers. Un vrai petit canard !

Vers Tabriz

Nous avions envie de prendre le train, et nous l’avons fait entre Téhéran et Tabriz, situé non loin des frontières avec l’Armenie, l’Azerbaidjan et la Turquie.

A Téhéran, la gare est moderne et bien organisée. Il faut néanmoins montrer « pate blanche » au bureau de police pour pouvoir voyager de nuit. Le train couchette est très confortable (en 1ere), l’acceuil est digne de l’Orient Express. Cabine de 4 personnes, mixtes (eh oui…). Diner dans la cabine.

Nous voyagerons avec un couple très fier de nous parler de la réussitte de leurs enfants, tous à l’étranger pour leurs études. Du train, je parlerai même avec l’un de leurs fils à Paris.. Grosse suprise et belle performance technique.

Pays musulman oblige, le train stoppe à l’heure de la priére, à la 1ere gare venue. Ceux qui le veulent descendre du train pour prier dans la mosquée aménagée dans la gare. Cela ne dure guère plus de 20 minutes. 

Difficile de raconter le voyage, car j’ai très bien dormi ! L’arrivée se fait 12 heures plus tard, à l’heure.

A quoi révent les jeunes iraniennes ?

Comme la plupart des iraniennes révent d’épouser un occidental pour quitter le pays, il n’est pas difficille d’entrer en contact avec des iranniennes. Très sourriantes, vous regardant fixement dans les yeux, rien de plus simples que déchanger quelques mots, une adresse mail voire même un numéro de téléphone. Aujourd’hui, j’ai rendez vous avec une étudiante de 21 ans. Le fait de ne pas être accompagné lui pose probléme : « mais on va croire que tu es mon petit ami »… Finalement, elle s’en accomodera…. On s’assoie dans un parc et la conversation durrera deux bonnes heures. Elle parlera de tout, très librement.  Ma lolita se prénome Zohreh. Elle s’avoue pas très courageuse, n’aime pas faire la cuisine, passe 1 heure à se maquiller tous les jours, s’est déjà fait refaire le nez (mais pense à une nouvelle opération), réve de se marier à un homme riche. Elle vit chez ses parents, dort parfois avec sa mére.


Jeunes iraniennes

Son souhait à court terme ? Aller à Dubai pour oter son voile, faire du shopping et se baigner en bikini… « J’ai déjà choisi le bleu comme couleur pour le maillot de bain ? Qu’en penses tu ? » Elle m’intérroge aussi sur le « french kiss » et réve de mariage. Son féminisne ne va pas jusqu’à se choisir elle -même un mari. Ni même de travailler pour s’assumer financièrement. Non, elle veut un mariage traditionnel et être entretenu par son mari.  Choisir un mari parmi les candidats sélectionnés par ses parents. « Choisir moi- même un mari, c’est devoir assumer le risque d’un échec, et donc d’être mise à l’écart de ma famille ». Combien d’enfants ? un ou deux, pas plus…  Régulièrement, le téléphone portable sonne.. C’est sa mére qui prend de ses nouvelles. Au loin, elle repére une patrouille de la police « des moeurs » (c’est la seule fois en 3 semaines que j’en verrai). « Je les déteste » dit elle. 

Tradition et modernisme, indépendance et omniprésence de la famille, telles sont les contradictions de la société iraniennes d’aujourd’hui, si j’en crois le livre d’Armin Arefi.

PS : ne cherchez pas, il n’y a pas de photo de Zhoreh sur ce blog…

Etre touriste en iran

Rien de plus simple !

D’abord, même si la langue – le farsi – s’écrit en arabe, toutes les inscriptions utiles sont aussi en anglais : nom de rues, les musées, les directions. Certains mots sont d’ailleurs proches du francais, ce qui est pratique.

Ensuite, on circule en iran très facilement. La population – plus de 70 millions d’habitants – étant concentrée dans les villes (en dehors, c’est le désert), les liaisons sont très nombreuses, très économiques et dans des bus très modernes. Les routes elle-mêmes sont de très bonne qualité.

Question sécurité, c’est un pays extrémement sur. Aucune délinquance, aucune violence, aucune aggréssivité. Voyager seule pour une femme est tout à fait possible. Si si, vous avez bien lu !! Aucune contrariété de la part des autorités.

Question Hotel, le rapport qualité prix n’est pas excellent et trouver de bons hotels ou des hotels de charme n’est pas si façile. C’est le probléme des pays peu touristiques. En moyenne, nous avons dépensé 25 à 30 euros pour une chambre à deux lits. Parfois, c’est très bruyant. Les hotels recommandés par le Lonely sont souvent complets et les prix ont bien changé (mais nous n’avons jamais réservé à l’avance). A noter que la chambre est jamais faite pendant le séjour. En général, pas de serviettes de toilettes non plus (dans les guest houses). De même, la laundry est inhabituelle et coûte cher. Le linge n’est pas repassé ! 

Les iraniens adorent le camping et l’on trouve des espaces pour eux un peu partout. Mais c’est interdit pour les étrangers…

Globalement, le coût de la vie nous est très favorable. Tout est bon marché.

Point très positif : le prix des billets d’entrée des musées a considérablement baissé depuis 2005. Les billets sont tous à 5.000 irals, soit 0.40 euro. Comme il y a beaucoup de choses à visiter, c’est tant mieux.

Le pays étant toujours sous embargo, il est toujours impossible d’utiliser ses travellers ou de faire des retraits. Mais comme il ny a pas de vol, se promener avec des centaines d’euros n’est pas un souci. Des banques, en revanche, il y en a partout. Des changeurs aussi.

Coté « souvenirs » à ramener en France, nous avons fait l’erreur d’attendre le dernier jour, à Téhéran. La capitale étant peu touristique, il n’y a rien d’intéressant à acheter. Il faut donc acheter ses souvenirs au fur et à mesure. Notamment les cartes postales ! A noter qu’il n’y a pas de boite aux lettres à l’aéroport IKA.

On trouve à Téhéran des timbres de propagandes assez jolis ou des timbres de l’époque du Shah.

Le point le plus positif est la gentillesse des iraniens (voir article spécifique). 

Attention, peu de cybercafés. 

En dehors du tourisme culturel et d’aller à la rencontre des gens, il n’y a pas grand chose d’autre à faire. Ce n’est pas ici ou vous barboterez au bord d’une piscine, ni passerez du bon temps en terrasse de café. Ainsi, coté distraction, le sujet est simple : il n’y en a aucune (le soir). Nombreux cinémas, mais dernière séance à 19h.

Pour les drogués de café, il faudra prendre vos précautions : les petits déjeuners sont servis sans café (ou alors en supplément).

Globalement, nous avons eu un budget de 25 euros par jour et par personne. Voyager seul est évidemment plus onéreux. 

Notre coup de coeur : Kashan !

Voilà une petite ville de province qui respire le bon temps et qui enchante  les visiteurs par ses richesses et son histoire. Nous y sommes restés 3 jours. Shah Abbas 1er adorait aussi cette ville et décida d’y être entérré. Selon la légende, c’est d’ici que sont partis les Rois Mages. C’est aussi la ville de l’héroïne du conte des « Mille et une nuits »…

Kashan doit sa fortune au commerce, à travers notamment l’importance de son bazar. Certaines de ses artéres sont magnifiques, et ressemblent à de vraies cathédrales :

Sur les toits du bazard, vue sur la ville et les caravanserails (là ou logeaient les caravanes, avec bagages et chameaux..)

Kashan, c’est aussi la capitale de l’eau de rose. Elle se vend en bouteilles, bidons ou en concentré. On l’a boit, on se lave avec ou l’on peut s’en servir comme parfum. Nous avons payé 0,90 euros pour une bouteille d’un litre.

Qui dit commerce, dit riches commerçants. Ceux ci se sont fait construire au XIXeme siècle de jolis palais. Le plan traditionnel est celui là : un pavillon pour l’hiver, un pavillon pour l’été, très ouvert, et disposant d’une pièce plus fraiche en sous sol. Au milieu des deux pavillons, un jardin ombragé, riche en rosiers, et agrémenté d’un bassin d’eau. On peut visiter 4 maisons traditionnelles.

Et puis certains ont eu la bonne idée d’offrir aux touristes une maison traditionnelle comme hotel. Je vous recommande donc l’Ehsan historical guest house www.ehsanhouse.com (chambre à partir de 25 euros).

La vieille ville vaut aussi le détour…

A visiter aussi : l’hammanSultan Mir Admeb. C’est magnifique, très vaste, même si la photo ne rend rien. Sur les toits, vue sur les dômes du hamman et la vieille ville.

La mosquée et madraseh Agha Bozorg, qui date du XIXeme siècle. Exemple orginale d’architecture.

Et puis si toutes ces richesses ne vous suffisent pas, il y a encore les jardins de Fin, Bagh e Tarikhi Ye Fin, à quelques km de la ville. Construit également pour Shah Abbas 1er. C’est la vision persanne du paradis, avec des jardins construits tout autour de bassins d’eau, de fontaine, de piscine. Ici, pas de fleurs, mais le cadre idéal pour une promenade de fin d’après midi.

Et à 1 heure de route montagneuse, se trouve le joli village d’Abyaneh. La désertification doit toujours toucher aussi les villages ruraux iraniens, car il n’y a plus grand monde dans ce village.