Catégorie «Vivre au Vietnam»

De Ta Xua à Nghia Lo, une route magnifique qui se mérite ! (partie 2)

Ta Xua est la nouvelle destination à la mode chez les jeunes de Hanoi. Ils y viennent le week end pour faire quelques selfies et puis repartent. Il faut dire que le village de Ta Xua offre des vues incroyables sur les rizières en terrasse qui l’entourent. C’est aussi l’endroit ou l’on joue à cache cache avec les nuages, offrant aux photographes de nombreux clichés inoubliables. A part les initiés, pas de touristes étrangers ici. Le village lui-même n’offre rien d’intéressant. Il ressemble à une ville du far west pleine de poussière ou la spéculation foncière et les travaux vont bon train. Aucun plan d’urbanisme, comme toujours au Vietnam. Alors des homestays poussent comme des champignons, pour le meilleur et le pire.


Vue des rizières de Ta Xua

On accède à Ta Xua par la petite ville de Bac Yen. La pente est rude, on passe de 500 à 1500 mètres en 13km, mais la vue est magnifique, si le temps le permet bien sur..

Mais nous, on n’est pas la pour faire des selfies ! On décide de suivre la petite route DT112 vers Tram Tau et Nghia Lo, 72km. C’est une route en altitude qui sera probablement l’une des plus belles routes touristiques dans les années à venir. Des paysages à couper le souffle, des rizières en terrasse partout, des cascades.. Un très beau parcours.. Mais on se sent un peu seul ! peu d’habitants, pas vraiment de villages. Et aucune circulation, ce qui ne nous rassure pas…

Car l’état de la route pour le moment est un cauchemar. La route est en construction, réparation, élargissement sur plus de 40km. Des glissements de terrain partout, de la boue sur tout le trajet. Heureusement, il fait beau et tout est à peu près sec. Les ouvriers nous disent qu’on peut passer. Eux sont là pour dynamiter la montagne !


Magnifique route, mais pour le moment obstruée!

Quelques kilomètres avant d’arriver à destination, un glissement de terrain obstrue complètement la route. Impossible de revenir en arrière, il faut passer.. Repérages, estimation des risques, aménagement du passage avec quelques pierres… il nous faudra 1 heure pour passer.. On termine finalement le trajet en fin de journée, sans crevaison ni casse. Heureux mais physiquement anéantis ! Il faudra plusieurs jours pour récupérer !


Content d’en avoir fini avec l’ostacle!

Cap sur les rizières en terrasse du nord Vietnam ! (partie 1)

Pour ceux qui aiment les paysages spectaculaires, alors il faut aller au Nord Vietnam ! Une région qui n’est pas excessivement large (300*400km) mais qui offre le Vietnam que nous aimons : nombreuses ethnies, routes bucoliques, paysages magnifiques… Une région à explorer à moto, ce qui permet de s’arrêter et .. de passer partout, car c’est une région qui se mérite !


Vive les vacances!

Cette année, nous avons décidé d’aller découvrir les rizières en terrasse. Il y a bien sur celles de Sapa, bien connues des touristes, mais la bétonisation du site nous fait fuir à tout jamais cette zone. En ce mois d’octobre, nous choisissons d’aller vers 3 zones encore préservées : Ta Xua, Tu Le et Mu Cang Chai.

Notre sac à dos pèse 12km et nous avons prévu de passer 2 semaines en vadrouille.

Nous mettons notre moto sur le train à Hué et nous la récupérons le lendemain à Hanoi (coût 20 euros). Nous sommes alors fin prêts pour partir ! La sortie de Hanoi n’est pas simple mais vite oubliée car à moins de 50km de la capitale, nous sommes déjà dans des paysages très vallonnés.

Apres la ville de Hoa Binh, c’est définitivement la moyenne montagne et l’aventure !

Apres être passés à Da Bac, nous logeons la 1er nuit en bordure de l’immense lac de retenue sur la rivière noire, qui alimente un barrage hydroélectrique construit dans les années 80-90, le plus grand dans toute l’Asie du Sud Est à cette époque.


Le long de la rivière Da, appelée rivière noire par les Français

Nous suivons une très belle petite route peu fréquentée. On comprendra vite pourquoi par la suite ! La route est très vallonnée, on passe par de nombreux villages, rizières, forets d’exploitation…

Il a du beaucoup pleuvoir ces derniers mois car les glissements de terrain sont très nombreux. Mais nous découvrons vite que la mode actuelle est aussi d’attaquer les collines directement avec des pelleteuses pour rendre les terrains constructibles. C’est fou ! Les bordures de la route ressemblent à un gruyère plein de trous !


On passe ou on ne passe pas?!


Va t il rester encore des montagnes dans le nord Vietnam a l’avenir, rien n’est sur!

Les kilomètres s’enchainent à notre plus grand plaisir en finissant par longer la rivière noire (song Da). Mais soudainement, la route s’arrête au bord d’un bras de la rivière. Fin de partie ! Impossible de passer, il n’y a pas de pont ! Faudra t il refaire dans le sens inverse les 85km parcourus ? C’est la l’avantage d’être au Vietnam, il y a toujours une solution !


Fin de partie au kilomètre 85!

Il existe effectivement un petit bateau pour passer d’une rive à l’autre. Sauf qu’embarquer des motos et naviguer sur une embarcation instable n’est ni facile ni rassurant. Il y a beaucoup de noyés tous les ans à cause de ces bateaux. Les motos peuvent valser au moindre mouvement non prévu.. On hésite, on est prêt à abandonner la partie mais les vietnamiens finissent par nous convaincre de continuer. D’ailleurs, ils s’occupent de tout : descente de notre moto jusqu’au bateau par une pente raide, un embarquement de la moto (90 kilos) très sportif.. La navigation se passe bien. Au final, tout s’est bien passé mais on ne le refera pas.. Pourquoi les vietnamiens ne stabilisent pas leur bateau avec des flotteurs en bambou, c’est un grand mystère et une inconscience bien locale !


Trois motos, des femmes et des enfants seront transportes sur ce bateau!

Sur l’autre berge, nous sommes impressionnés par l’entrée d’une immense grotte. Les locaux nous disent que seuls des étrangers bien équipés l’ont explorée, car elle est très difficilement accessible.


Une immense grotte sur le flanc de la montagne

On poursuit sur une nouvelle route et on demande à des habitants de nous héberger quelques kilomètres plus loin. On est content de pouvoir se reposer après ces événements ! Rappelons que dormir chez l’habitant est compliqué au Vietnam, au delà de la barrière de la langue. Moins d’une heure après, la police était là pour vérifier nos identités et s’assurer que tout allait bien.. Ici les gens vivent du riz, s’occupent de leurs buffles et plantent parfois du teck. Peu d’arbres fruitiers à part des caramboles et des pamplemousses. Le village est très isolé l’hiver, ce qui ne nous surprend pas ! Les habitations sont pour la plupart des maisons Thai en bois sur pilotis. Si l’accueil fut très sympathique, on passera néanmoins une mauvaise nuit à cause des moustiques et des piqures d’insectes, des punaises semble t il…

On poursuit la route vers le nord, une route plus facile mais très belle elle aussi, serpentant au milieu de nombreux villages et des premières rizières en plateaux. La vallée est riche, présence de beaucoup de cultures différentes. C’est une vallée d’Eden ! J’adore ! On finit par atteindre Phu Yen puis Bac Yen, au pied des collines de Ta Xua.


Les surprises de la route… on notera les beaux petits chevaux locaux que l’on croise rarement

Notre itineraire :
Sortie de Hanoi par la QL32 puis petites routes jusqu’à Hoa Binh, la DT433 vers Da Bac que nous continuons jusqu’au bout. Ensuite la DT114 jusqu’à Phu Yen. Nous allons ensuite à Bac Yen pour rejoindre le très beau site de Ta Xua. Nous continuons la route en très mauvaise état vers Tram Tau, puis Nghia Lo. Nous retrouvons alors la QL32, la « route des photographes » vers Mu Cang Chai. Nous nous arrêtons à La Pan Tan, très beau village. Le retour se fera par les petites routes en passant par Moc Chau, Mai Chau, Pu Luong et finalement Thanh Hoa.

Festival de couleurs à Hué !

Apres 2 ans de retenue, c’est le retour des processions et des fêtes traditionnelles.
Voici quelques photos prises à cette occasion en aout..

Le 5 aout dernier a eu lieu de bon matin le départ en bateaux de Hué (temple dans la rue Chi Lang) de plusieurs centaines de pèlerins pour le temple Hon Chen puis Hai Cat, sur la rivière des parfums. Le culte de la Déesse Mère est toujours propice à voir une multitude de tenues colorées. Ce culte se déroule pendant 3 jours, du 8 au 10 juillet du calendrier lunaire.


Chacun des groupes de pèlerins, venus de tout le Viêtnam, procèdent à un cérémonial bien précis


Embarquement sur les bateaux dragons vers le temple Hon Chen. Au moins 40 bateaux étaient présents.

Autre fête traditionnelle, autre style.. C’est la procession rituelle au village d’An Truyen, sur le bord de la lagune. Comme tous les ans, le 16 et le 17 juillet du calendrier lunaire, à 5h30 du matin (en général), on peut assister à une belle procession entre le dinh local (maison commune) et le temple des génies tutélaires du village, à 1km de là.


Départ du cortége dans la lagune


Arrivée du cortège dans le centre du village. A chaque intersection est dressé un autel par les habitants de la rue


Le cortege passe devant les autels dressés par les familles influentes du village. Qui saluent a leur maniere les genies tutélaires (protecteurs) du village.

Voir mes autres articles sur ces sujets.

C’est le moment de revenir au Vietnam !

Le pays est complètement recouvert aux touristes depuis le mois de mars 2022. Après plus de 2 ans de fermeture! Plus aucun test n’est demandé, plus de quarantaine, la circulation est complètement libre dans tout le pays. Voila une bonne nouvelle que nous avons pu nous même tester il y a quelques jours. Mais les occidentaux se font attendre. Que ce soit à Hanoi, Saigon ou Hué, très peu de touristes étrangers. Il est même rare d’en voir. Les vietnamiens en profitent pour voyager en famille à travers le pays, les vacances scolaires ayant démarré.


Vue du sud de la lagune de Hué..

Les prix des hôtels sont revenus à leur niveau pré-covid et notre piscine préférée est passée de 3 euros à 11 euros… La circulation a retrouvé aussi de la couleur, de la folie pourrait on dire ! On en viendrait presque à regretter le covid.. Le pire viendra bientôt, quand tous les autocars et autres taxis feront leur retour avec les étrangers..

Coté covid justement, on est dans le flou car il n’y a désormais plus de communication du nombre de cas. Le port du masque est optionnel même si de nombreux vietnamiens continuent de le porter. Mais les cinémas, les karaokés, établissements fermés pendant près de 2 ans, sont tous ouverts.

Comme partout dans le monde, l’inflation est forte, sur les produits agricoles, mais aussi bien sur l’essence. Un litre de super coute au minimum 31000 vnd, ce qui fait 1,35 euros (l’euro a baissé aussi…). Mais au moins ici l’essence est disponible sans restriction, ce qui n’est pas le cas au Laos…


Visite de nuit de la citadelle de Hué lors du festival qui s’est tenu fin juin

Pour ceux qui veulent entreprendre des affaires ici ou qui prévoient de rester un certain temps au centre Viêtnam, je ne peux que recommander les services du « Hue Services For Foreigners », qui pourra vous aider dans toutes vos demarches. Voir Facebook ou contacter ma femme directement à l’adresse suivante: huelsff@gmail.com

Le peintre Mai Thu

Faut-il encore présenter Mai Thu ? Pour les gens de ma génération, il s’est fait connaitre en occident à travers les illustrations des cartes de vœux de l’Unicef, très en vogue avant l’arrivée d’internet. Les enfants aux traits simplifiés mais aux couleurs vives ont eu un immense succès.


Portrait d’une princesse royale présenté lors de l’expo de Macon

Mais Mai Thu, ce ne sont pas que des décors de cartes de vœux ou autres puzzles ! C’est un artiste aux talents multiples auquel l’exposition organisée en 2021 à Chalon sur Saône a rendu un immense honneur.
A défaut d’avoir pu voir l’exposition, je me suis rabattu sur le très beau livre édité à cette occasion. Un bel hommage pour cet artiste vietnamien mort en 1986.


L’un des tableaux exposés à Macon (source: livre de l’expo)

Rappelons que Mai Thu est né en 1906 près de Haiphong. Il est le fils du vice-roi de Bach Ninh, dans un milieu aisé donc. Il fait parti de la 1ere promotion de l’Ecole des Beaux Arts de l’Indochine à Hanoi, 6 élèves seulement. Cette école, voulue par Nan Son, va révolutionner l’art au Vietnam. Sous l’impulsion de Victor Tardieu, son fondateur et directeur, et d’artistes venus de France, l’enseignement vise à susciter un art aux techniques certes modernes mais puisant toute son inspiration dans le pays même. La peinture sur soie, le laquage sont ainsi revisités, les sujets ne sont plus uniquement religieux ou cultuelles. Mai Thu sort diplômé de l’école en 1930, au coté d’artistes devenus depuis célèbres comment Le Pho ou Nguyen Phan Chanh.

Les débouchés artistiques sont inexistants dans l’Indochine de cette époque. Les maisons traditionnelles des notables ne se prêtent guère aux peintures « modernes ». Mai Thu est donc nommé comme professeur de dessin au lycée Khai Dinh à Hué (futur lycée Quoc Hoc) ou il restera 6 ans.


Mai Thu à Hué, devant le pont Kho, peu avant son départ pour la France

Sur place, il en profite aussi pour approfondir ses dons de musicien notamment dans la pratique d’un instrument monocorde traditionnel. Il dessine aussi pour des revues de mode et participe à des concours de timbres postaux. Si son poste de professeur lui permet de vivre, il continue de peindre et d’exposer lors d’expositions organisées par son ancienne école, au Vietnam, au Japon et en Europe. En 1932, il expose notamment à la Résidence Supérieure de Hué au coté de peintres français comme Louis Rollet. Au cours de cette exposition, il vendra une toile à l’empereur Bao Dai. A la différence des peintres voyageurs français, qui privilégient les paysages, les artistes vietnamiens font de nombreux portraits, en sublimant notamment la beauté des femmes locales.


Mai Thu en train de peindre au tombeau de Tu Duc, à Hué (source: livre de l’expo)

En 1937, Mai Thu part pour la France, officiellement pour participer à l’exposition des arts décoratifs de Paris. Sans doute aussi pour rejoindre ce pays dont on lui dresse un portrait idyllique..C’est aussi pour fuir un mariage arrangé par ses parents ! Il part avec Le Pho et Vu Cao Dam qui, eux, connaissent déjà la France. Tous les 3 savent que la France leur offrira des débouchés que l’Indochine traditionnelle est incapable de leur fournir.

Les 3 artistes s’installent à Paris et participent aux salons des indépendants. Mai Thu s’engage dans l’armée française au début de la guerre. Il sera démobilisé en 1941 à Macon ou la bourgeoisie locale ne tarde pas à le remarquer et à lui commander des portraits.

De retour à Paris, il rompt avec la peinture à l’huile pour se consacrer entièrement à la peinture sur soie, afin d’affirmer ses origines et se distinguer des peintres français. La technique de la peinture sur soie nécessite une grande maitrise, car aucun repentir n’est possible. Il s’adapte aux contraintes occidentales en encadrant ses œuvres au lieu de les rouler comme en Asie.

Il expose fréquemment dans des galeries et il en vit confortablement. Dans les années 60, il multiplie les toiles dont des petits formats, accessibles à toutes les bourses. Les femmes vietnamiennes en « ao dai » lui assurent un grand succès tout comme les scènes de jeux, les enfants, la tendresse maternelle.
Il va progressivement simplifier les silhouettes, quittant ainsi le réalisme, en introduisant des couleurs plus vives. Son art est subtil, ses compositions sont totalement maitrisées.. « Ses enfants » repris par l’Unicef le feront connaitre mondialement. Perfectionniste, il attache aussi beaucoup d’importance aux cadres qu’il réalise lui-même.

Il évoque aussi fréquemment la souffrance du peuple vietnamien dans ses œuvres, en écho à une guerre sans fin.

Il meurt en 1980 à Clichy et il est enterré au cimetière de Vanves. Tombé dans l’oubli après sa mort, Mai-Thu, à l’instar d’autres artistes formés à l’Ecole des beaux-arts d’Hanoï, a retrouvé un succès grandissant dans les salles de ventes, en Europe ou à Hong Kong. Ses toiles sont aussi abonnement copiées. Mai Thu revient aussi en grâce auprès des autorités vietnamiennes, à juste titre car il a toujours défendu la paix dans son pays natal. Une rue porte son nom à Haiphong.

A voir:
– site internet http://www.mai-thu.fr/, par la fille de Mai Thu,
– les principales toiles présentées lors de l’expo de Macon en 2021, https://www.parisladouce.com/2021/07/expo-mai-thu-1906-1980-echo-dun-vietnam.html
– livre « Mai Thu, echo d’un Vietnam rêvé », lié a l’exposition de Macon
– article paru en 1932 sur l’exposition de Hué
1932_10_01_ExpopeintureHueRolletMaiThu.pdf

Quoi de neuf à Hué en 2021 ?

L’année 2021, comme la précédente, a été particulière en raison du covid. Comme en France, on a vu exploser les livraisons à domicile. Les conducteurs de motos conduisent n’importe comment, remplaçant pour un temps la conduite hystérique des chauffeurs de taxi. Quand la normalité reviendra, avec à la fois des motos, des bus et des taxis, sortir sera une épreuve de survie !


Pas un visiteur dans la citadelle pendant de nombreux mois. On se sentait « chez nous » !

Le centre ville de Hué continue de s’embellir. Les promenades le long de la rivière sont terminées et les habitants s’y pressent, à pied ou avec de luxueux vtt. Une partie de l’ile du Tigre, sous le pont de chemin de fer, a été aménagé en parc.

Dans la citadelle, le palais Kien Trung est toujours en construction. On prévoit une reconstruction du palais Can Chanh, riche de nombreuses colonnes en bois de fer. Le porte Ngo Nom a été ré-ouverte, elle est superbe.


La magnifique porte Ngo Mon de la citadelle de Hué

Les murailles de la citadelle extérieure ont été dégagées des constructions, occasionnant de nombreuses destructions de maisons.
La rénovation du tombeau du roi Dong Khanh, proche du tombeau de Tu Duc, a été finalisée, après plus d’une décennie de travaux. Cela inclut aussi la rénovation de tombes tout autour, donc celui du Prince Canh, fils de Gia Long, venu à Versailles peu avant la révolution française. Le pont couvert a été reconstruit, il est à present terminé.

En ville, on continue d’assister à une explosion du nombre de cafés. Pour contrer la concurrence et attirer les « selfies », certains construisent des bâtiments originaux dont on se demande à quoi ils pourront servir en cas de cessation d’activités.. La mode est aussi au « thé au lait » qui attire la gente féminine.


Un café « culturel », L’art à Hué, dont le nom provient d’un ouvrage des Amis du Vieux Hué

Le bâtiment du « café La Gare », dont j’ai parlé à plusieurs reprises, a subit d’importants travaux de rénovation. Cela devrait être un nouveau.. café !


L’ancien café de la gare, en cours de rénovation

Du coté culturel, on a été bien en peine cette année, en raison de la fermeture des cinémas et de la récente salle de l’academie de musique en raison du covid. Le festival a été a nouveau annulée en 2021, rien n’est encore prévu pour 2022.

Les pharmacies continuent de pousser comme des champignons. L’offre va-t-elle augmenter la demande ??? Les superettes Vinmarts, grandes gagnantes des confinements dans les grandes villes, semblent faire partir à présent du paysage. Elles ont remplacé toutes les autres.

L’année 2021 a surtout vu une explosion des prix des légumes et des fruits. Est-ce lié au covid, aux conditions climatiques ? je n’en sais rien. A la différence de la France ou l’on ne parle que de ca, ici, c’est silence radio. Le prix de l’essence, est autour de 0,9 euros le litre (février 2022).

C’est toujours la guerre contre les vendeurs de rues. La municipalité ; comme partout dans les villes du Vietnam, n’en veut plus. Ils doivent louer des commerces pour continuer à exercer. Les marches débordent aussi moins à l’extérieur. C’est une partie de l’âme du Vietnam qui disparait.

Malgré cela, l’argent semble continuer à couler a flot. Les riches sont toujours plus riches. Quant aux pauvres, ils sont invisibles. Ils doivent pourtant bien souffrir… Les restaurants et la plupart des cafés sont pleins.
A noter que l’on voit de plus en plus de voitures Peugeot ! des SUV bien polluants, les voitures électriques n’étant pas encore arrivées au Viêtnam.


Construction extravagante le long de la rivière des parfums. Aucune fenêtre ne donne sur la rivière.. C’est sur, les vietnamiens n’ont pas les meme gouts que nous..

Les hôtels sont vides depuis 2 ans, et seul un nouveau resort japonais s’est ouvert en 2021 le long de la route vers la plage. Ce vaste établissement, onsen resort, tire profit d’une source d’eau chaude pour offrir des soins traditionnels de bien-être japonais. Plus loin, au niveau de l’aéroport mais entre la plage et la lagune, un immense projet est annoncé, sur 170 hectares: golf, resort, centre de loisirs.. Il était prévu au meme endroit un autre projet de loisirs mené par un groupe espagnol. Est il abandonné, je ne le sais pas. L’aeroport lui meme est en cours d’agrandissement, pour répondre à l’objectif d’avoir des vols directs depuis l’étranger, et notamment du japon.


Vue du plan d’eau du resort Onsen

Les étrangers sont quasiment tous partis. Il en reste quelques uns, au statut d’investisseurs ou de conjoint. Trouver un plat étranger à Hue, à part les pizzas, est difficile. La culture vietnamienne reste bien ancrée sur ses traditions.


Les objets votifs, une valeur sure à Hué !